Depuis le début del’année, ont été recensés 260 personnes, notamment des enfants de 2 à 8ans, touchées par l’encéphalite et l’encéphalite japonaise, avec 4décès.
Le nombre d’infections a eu tendance às’accroître, notamment la semaine dernière. Malgré des mesuresthérapeutiques opportunes, les patients peuvent subir de gravesséquelles dont paralysie et retard mental.
D’après ledocteur Dô Thiên Hai, vice-président de la Section des maladiestransmissibles de l’Hôpital central de pédiatrie, 14 enfants touchés parl’encéphalite et encéphalite japonaise sont traités dans ses locaux.Malgré la thérapie, le nombre de patients souffrant de séquelles oscilleentre 10 et 15%. Chaque année, de 400 à 600 enfants touchés parl’encéphalite, dont 10% par l’encéphalite japonaise, sont hospitalisésdans l’Hôpital central de pédiatrie.
À son avis,l’encéphalite en générale et l’encéphalite japonaise en particulierconstituent une maladie grave caractérisée par la triade fièvreélevée-céphalées-conscience altérée voire mortalité. « Ces maladiespeuvent laisser de graves séquelles mentales, une raideur des musclesdes membres (paralysie) et un retard mental », a affirmé le docteur DôThiên Hai. D’ajouter que les petits patients peuvent très facilementêtre touchés par d’autres inflammations de l’appareil respiratoiresentraînant le décès. C’est la raison pour laquelle, pour une thérapieplus efficace, il est nécessaire que les patients soient hospitalisésles 3-4 premiers jours de l’infection.
Une maladie estivale au Nord
Le docteur Truong Huu Khanh, président de la Section de neurologie del’hôpital de pédiatrie N°1 de Hô chi Minh-Ville a mis l’accent sur laprévention et la lutte contre l’encéphalite et l’encéphalite japonaiseen été. Car ce sont des maladies saisonnières dans le Nord, tandisqu’elles sévissent dans le Sud presque toute l’année.
Outre l’hôpital central de pédiatrie, l’hôpital de Bach Mai-Hanoi ahospitalisé depuis le depuis de l’été une dizaine de patients frappéspar ces maladies. Dans le Sud, le docteur Nguyên Tri Dung, directeur duCentre de médecine préventive de Hô Chi Minh-Ville, a dénombré depuis ledébut de l’année plus de 100 cas d’encéphalites.
Selonle professeur et docteur ès-sciences Nguyên Trân Hiên, directeur del’Institut central de l’épidémiologie et de l’hygiène, le nombre de casest en hausse généralement de mai à juillet. Par rapport à la mêmepériode de l’année précédente, ce nombre aura tendance à augmenter dansles villes et provinces septentrionales dans l’avenir.
En 2013 ont été enregistrées 877 personnes touchées par l’encéphalitevirale dont 19 décédées. Les malades frappés par l’encéphalite japonaiseont représenté 9,1% du total. « Il n'existe pas de traitementspécifique de l'encéphalite japonaise, mais seulement un traitementsymptomatique. Dans la mesure où il n'y a pas de transmissioninter-humaine du virus, aucune mesure d'isolement des malades n'estnécessaire », a indiqué le docteur Hiên.
La vaccination, mesure la plus efficace
À son avis, les enfants de moins de 15 ans doivent être vaccinés à 3reprises. D’après le ministère de la Santé, les enfants de 12 moisdoivent être immunisés (1ère vaccination). Le 2e rappel sera effectuéune à 2 semaines après et le 3e rappel, un an après. Ainsi, lesvaccinations devront être réalisées régulièrement durant 3 à 4 ansconsécutifs jusqu’à ce que les enfants soient âgés de 15 ans.
Toujours selon le Dr. Hiên, en vertu du Programme national devaccination élargie (PNVE), cette année, tous les enfants de moins de 5ans seront immunisés contre l’encéphalite japonaise. À Hanoi, desjournées de vaccination sont prévues les 20-21 juin. De plus, un appelest lancé à tout le peuple pour utiliser les moustiquaires, prendretoutes les mesures préventives d’hygiène et de protection del’environnement ainsi que de sécurité alimentaire. -VNA