Entrée officielle d'Uber sur le marché des services de transport

Malgré ses multiples rejets, le service d'Uber Vietnam (Uber VN) a été accepté par le Registre du commerce et des sociétés.
Entrée officielle d'Uber sur le marché des services de transport ảnh 1

À l’intérieur d’une voiture de transport avec chauffeur d'Uber à Hanoï.

Photo : Dang Duong/CVN

Hanoi (VNA) - Malgré ses multiples rejets, le service d'Uber Vietnam (Uber VN) a été accepté par le Registre du commerce et des sociétés. Le ministère des Transports et des Communications a finalement donné le feu vert à l’entreprise américaine dès le mois d’avril pour sa phase d’expérimentation au Vietnam.

Au début de l’année 2015, l’apparition des entreprises Uber et Grab au Vietnam a rapidement suscité la désapprobation auprès des chauffeurs de taxis «traditionnels» qui ont réclamé la mise en place de régulations. En effet, ces deux entreprises à capitaux étrangers ne touchaient aucun contrôle des administrations, car ce modèle n’avait jamais été présenté sur le marché domestique auparavant. Ces entreprises offrent aux clients des services de transport moins chers que la plupart des taxis à l’aide d’une application qui s’installe sur le smartphone des passagers.

La décision No24 du ministère des Transports et des Communications du 7 janvier 2016 a introduit le projet d’expérimentation des services de transport utilisés par le biais des nouvelles technologies. L’entreprise singapourienne Grab avait préparé son dossier avant l’entrée en vigueur de la décision, de sorte que dès le mois suivant, elle a reçu l’autorisation du ministère pour exploiter les services dans les grandes villes du Vietnam.

L’entrée du service Uber au Vietnam

En 2016, Uber Vietnam (Uber VN) a déposé le dossier enregistrant les activités de gestion consultative et de recherches du marché local. Les conducteurs s’inscrivent directement auprès de la société gérante Uber BV (aux Pays-Bas), et les utilisateurs de smartphone peuvent profiter du service en toute facilité. Les entreprises concurrentes, notamment Grab et les taxis traditionnels, ont proposé ensuite de suspendre les activités d’Uber au Vietnam, qui d’après eux ont porté atteinte au droit de concurrence de la décision No24. Pourtant, l’application pour smartphone continue de fonctionner.

«En 2015, les entreprises de taxi Mai Linh et Vinasun se sont vues imposer une taxe de plus de 460 milliards, et puis 200 milliards de dôngs pour le premier semestre de 2016, contre seulement 19,9 milliards de dôngs pour Uber, qui a payé néanmoins 13,3 milliards !», partage Nguyên Tuân Sinh, directeur du syndicat professionnel de la société anonyme Mai Linh.

Entrée officielle d'Uber sur le marché des services de transport ảnh 2Un policier arrête un chauffeur d'Uber faute d’autorisation de services de transport à Hô Chi Minh-Ville, le 6 février 2015. Photo: VNA

Le dossier d'Uber a été rejeté par le ministère des Transports et des Communications, qui a déclaré le 18 janvier 2017 que l’entreprise américaine n’avait pas abordé ses responsabilités en cas de conflit avec les clients. Il a également précisé que le document devait répondre à la fois aux conditions du «commerce électronique» requises par le ministère de l’Industrie et du Commerce, et aux normes du décret No86 du gouvernement concernant l’exploitation des services de transport.

Le dossier d'Uber a à nouveau été rejeté le 9 février 2017. Le ministère des Transports et des Communications a souligné trois conditions que devait remplir Uber pour ses véhicules et ses chauffeurs. Elles devaient consister à mettre en place l’exploitation des services de transport, les règles de gestion, et les taxes à imposer pour les services de transport routier. Selon Nguyên Tuân Sinh, l’une des plus grands problèmes chez Uber est que l’entreprise peut modifier aléatoirement et librement les frais de transport, en dehors du contrôle des administrations.

Le registre accepté et les nouvelles compétitions

Outre les frais de transport, la situation fiscale latente d'Uber est de plus en plus précaire. En effet, l’entreprise ne doit payer qu’une taxe minime aux administrations vietnamiennes car la société gérante installée aux Pays-Bas est le seul responsable de l’application pour smartphone au Vietnam. Lorsque le dossier d’immatriculation d'Uber VN n’était pas encore accepté, tous les revenus retournaient ainsi directement à ladite société gérante.

Le 10 avril 2017, le ministère des Transports et des Communications a finalement approuvé la dernière révision du dossier soumise par Uber. L’entreprise américaine peut désormais exploiter légalement ses services de transport au Vietnam dès le mois d’avril, mais il reste la permission des services provinciaux. Quatre différents tarifs (moto, X, Black et SUV) sont à la disposition des clients.

Entrée officielle d'Uber sur le marché des services de transport ảnh 3Les taxis «traditionnels» sont devenus le choix secondaire chez les passagers à cause de leur prix plus élevé et du manque de confort. Photo: VNA

Selon Nguyên Xuân Thuy, chef adjoint du Département des transports, il n’y a que neuf entreprises de transport répertoriées dans la décision No24 dudit ministère, parmi lesquelles figurent Uber et Grab. Néanmoins, la gestion de ces entreprises, et plus particulièrement des véhicules de transport, est mal encadrée. «Il y a près de 12.500 taxis à Hô Chi Minh-Ville, mais le Service municipal des transports ne reconnaît que 11.000 registres, remarque Nguyên Tuân Sinh. Cependant en 2016, un supplément de 15.000 véhicules d'Uber et de Grab ont fait leur apparition. Ils n'étaient soumis à aucun document, et ont totalement bouleversé la planification municipale de la circulation». Désormais, le marché concurrentiel entre les entreprises de transport au Vietnam sera plus compétitif, et certainement plus transparent.

«Les clients préfèrent Uber car le prix est peu élevé, quasi-constant et les voitures sont confortables. La taxation des services d'Uber va conduire à une augmentation des frais, qui n’assurera probablement pas les droits des conducteurs et des clients», partage Nguyên Minh Thành, un chauffeur d'Uber à Hô Chi Minh-Ville. -CVN/VNA

Voir plus

La province d’An Giang (Sud) poursuit des mesures rigoureuses dans sa lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Photo: VNA

An Giang se mobilise pour éradiquer la pêche INN

La province d’An Giang (Sud) poursuit des mesures rigoureuses dans sa lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), en s’efforçant d’assurer l’intégration des informations de l’ensemble de sa flotte dans la base de données nationale Vnfishbase, ainsi que l’installation des systèmes de surveillance par satellite (VMS) conformément aux réglementations.

Au Salon international des cadeaux et de l'artisanat de Hanoï 2025. Photo : hanoimoi.vn

Construire des marques aux normes internationales

Bien que le secteur de l’artisanat vietnamien génère chaque année des dizaines de milliards de dollars d’exportations, sa valeur ajoutée demeure modeste faute de marques fortes. La normalisation et la construction méthodique des marques constituent désormais des conditions sine qua non pour permettre aux produits vietnamiens de s’imposer à l’échelle mondiale.

Le professeur Cui Hongjian de l’Institut d’études avancées sur la gouvernance régionale et mondiale de l’Université des langues étrangères de Pékin. Photo : VNA

Coopération économique et commerciale Vietnam–Chine : un niveau de synergie inédit

Le professeur Cui Hongjian de l’Institut d’études avancées sur la gouvernance régionale et mondiale de l’Université des langues étrangères de Pékin, a livré une analyse approfondie de l’état actuel et des perspectives de la coopération économique et commerciale entre le Vietnam et la Chine, dans un contexte régional et international en pleine mutation.

Principaux indicateurs de développement socio-économique en 2026

Principaux indicateurs de développement socio-économique en 2026

La résolution n° 244/2025/QH15, adoptée le 13 novembre 2025 lors de la 10e session de la 15e Assemblée nationale, fixe les principaux objectifs de développement socio-économique pour 2026 : un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) visant à atteindre ou dépasser 10 % et un PIB par habitant de 5.400 à 5.500 dollars.

Des touristes étrangers dans la rue Trang Tien à Hanoï. Photo : VNA

Commerce et services en hausse, le tourisme progresse de près de 20 % sur onze mois

Selon l’Office national des statistiques, le commerce et les services sont restés dynamiques en novembre 2025, avec un chiffre d’affaires total estimé à 601 200 milliards de dongs, en hausse de 7,1 % sur un an. Les ventes de biens ménagers (+13,6 %), d’habillement (+9,2 %) et les services d’hébergement-restauration (+13,6 %) figurent parmi les segments les plus porteurs. Le tourisme progresse de 19,1 %.

Les visiteurs au pavillon du Vietnam à la Foire internationale de l’artisanat Artigiano in Fiera. Photo : VNA

Le Vietnam marque de son empreinte lors de la Foire de l’artisanat Artigiano Milan 2025

Du 6 au 14 décembre 2025, la 29ᵉ édition de la Foire internationale de l’artisanat Artigiano in Fiera se déroule au parc des expositions de Milan, réunissant près de 3 400 entreprises issues de 100 pays. Placé sous l’égide du Département de l’Agriculture et de l’Environnement de Hanoï, le pavillon vietnamien se distingue cette année par une stratégie affirmée autour du thème : « Produits OCOP du Vietnam – Convergence des valeurs, Rayonnement culturel ».

Le chantier naval HD Hyundai Vietnam dans la ZE de Vân Phong. Photo : https://nhandan.vn/

L'envol de la zone économique de Vân Phong

Située sur une route maritime internationale stratégique, Vân Phong (province de Khanh Hoa) dispose d'atouts naturels exceptionnels, notamment un plan d’eau naturellement profond (20 à 27 mètres) et bien abrité des vents, réunissant toutes les conditions pour devenir le centre de transbordement international du Vietnam.

Le secteur immobilier demeure l’un des principaux récipiendaires d'IDE au Vietnam. Photo d'illustration : VNA

L’immobilier vietnamien entre dans une nouvelle phase d’attraction des capitaux IDE

Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur immobilier vietnamien depuis le début de l’année confirment l’attrait de ce domaine aux yeux des investisseurs internationaux. Fin octobre, avec 2,75 milliards de dollars de capitaux nouvellement enregistrés et environ 1,5 milliard de dollars décaissés, l’immobilier vietnamien entre dans une phase d’attraction d’une “nouvelle génération” de capitaux FDI.