Afin de promouvoir les exportations de riz vietnamien, la création d'une marque de ce produit est indispensable. Selon l’Association des vivres du Vietnam, lors des neuf premiers mois de l'année, les exportations de riz ont atteint 4,7 millions de tonnes, pour un chiffre d'affaires de 2,1 milliards de dollars.

Par rapport à la même période en 2012, les exportation de riz, au cours des neuf premiers mois de cette année, ont diminué de 8,1%. Parallèlement, le prix moyen à l'exportation a chuté de 15,04 dollars par tonne.

Les causes de cette baisse du prix indiquées par le ministère de l'Industrie et du Commerce sont dues, d’une part, aux changements de politique de production sur le marché mondial du riz ces dernières années. D’autre part, la qualité du riz vietnamien n'est pas encore appréciée à sa juste valeur par le marché mondial, car le label du riz vietnamien n’a pas encore été créé. Cela entraîne une instabilité du prix du riz vietnamien. En outre, de nombreux commerçants ne se sont pas vraiment orientés vers l'investissement dans les exportations de riz à long terme. Le riz souffre aussi d’un manque de stratégie commerciale et d'extension de marché.

Enfin, la riziculture dans certaines zones n'applique pas encore les techniques agricoles avancées. Cela conduit à une mauvaise qualité du grain. Les commerçants ne veulent alors pas acheter le riz ou alors l'acheter avec des prix inférieurs aux coûts de production…

Un label pour le riz vietnamien

Selon Trân Tuân Anh, vice-ministre de l'Industrie et du Commerce, pour conserver un prix à l'exportation de riz élevé, il faut mettre en œuvre des solutions dans le système de production : la planification de riz exporté, le choix des semences en accord avec les conditions naturelles, les sols et les cultures. Parallèlement, il est nécessaire de renouveler les techniques culturales, d'achat, de stockage, de transformation du riz pour les agriculteurs et les producteurs, et surtout mieux contrôler le processus de production afin de produire du riz de haute qualité.

Trân Tuân Anh souligne que l’une des solutions majeures est de se concentrer sur le développement d’une marque de riz du Vietnam. Une fois la marque lancée, l'Association des vivres du Vietnam devra coopérer avec les entreprises locales afin de promouvoir l'image de riz du Vietnam sur le marché mondial. Concrètement, la nécessité est d'organiser et de participer à des foires commerciales, des expositions, ainsi que d’inviter des commerçants étrangers à venir étudier la riziculture et le marché du Vietnam. En outre, les clients étrangers doivent être informés de tous les critères de production des différents types de riz vietnamien.

Récemment, le ministère de l'Industrie et du Commerce a publié un projet de planning pour ce secteur. D’ici 2015, il choisira 150 grands commerçants à associer à ce projet.

Ces élus devront assurer les différentes tâches fixées : le contrôle du stockage, la gestion de l’usine de transformation rizicole dont les priorités doivent être commerciales, la gestion des commandes, l’établissement des contrats d’achat avec les riziculteurs à long terme...

Non seulement à court terme, mais aussi à long terme, ces solutions contribueront à assurer la stabilité et la durabilité des activités de production et de commerce du riz du Vietnam. – VNA