Suspendus entre ciel et terre, les villages H’Mông de Giàng Chu Phin (province de Hà Giang, Nord) méritent le détour. Le col de Ma Pi Lèng est un endroit idéal pour les admirer.
De nombreuses personnes, notamment les routards, empruntent la bien-nommée route Hanh phuc (route du Bonheur) pour franchir le col de Ma Pi Lèng, et admirer en contrebas la rivière Nho Quê et les hameaux H’Mông de Giàng Chu Phin (district de Mèo Vac).
Ma Pi Lèng signifie «l’arête du nez du cheval». Ce col relie Mèo Vac à Dông Van, les deux communes les plus reculées de la province de Hà Giang (Nord). Long de 20 km et culminant à 1.500 m, il a été construit dans les années 1960 par des ouvriers H’Mông et Dao. La route Hanh phuc franchit ce col. De là, la rivière Nho Quê est semblable à un filet très mince et les maisons des H’Mông paraissent minuscules.
Des villages reculés
Au col de Ma Pi Lèng, quelques filles H’Mông indiquent que leur maison est en bas dans le village de Nia Do. Ce village et ceux de Tia Cô Xi, Ha Dê, Tia Chi Do, Dê Lang et Hô Quang Phin relèvent de la commune de Giàng Chu Phin. Cette dernière, uniquement peuplée de H’Mông, figure parmi les quatre communes les plus isolées du district de Mèo Vac.
Les villages de Giàng Chu Phin culminent à 1.200 m - 1.300 m, entre le flanc de la montagne et la rivière Nho Quê. Giàng Chu Phin et Xin Cai sont deux communes situées le long de cette rivière. Un spectacle grandiose.
Leur maison, basse, a des murs en bois, un toit en fibrociment et un sol de terre battue. Elle est entourée d’une haie en pierre. «Pour les protéger des bêtes sauvages», partage Sùng Mi Lành, chef du village de Nia Do. Il ajoute que les H’Mông de Giàng Chu Phin tirent l’eau de la rivière Nho Quê et cultivent le maïs, qui est leur aliment principal. – VNA