Dioxine: les USA doivent participer financièrement

Le groupe de dialogue Etats-Unis-Vietnam sur l'agent orange/dioxine attend que le gouvernement américain joue un rôle clé dans le financement des programmes pour régler ce problème.
Le groupe de dialogue Etats-Unis-Vietnam sur l'agent orange/dioxine attend que le gouvernement américain joue un rôle clé dans le financement des programmes pour régler ce problème.


Dans la Déclaration et le Plan d'action pour la période 2010-2019, rendus publics à Washington le 16 juin, le groupe de dialogue Etats-Unis-Vietnam continue d'appeler à une coopération internationale dans le règlement des conséquences de l'agent orange/dioxine au Vietnam.


Le Plan d'action, qui a pour but essentiel d'assainir les terres contaminées, de réhabiliter l'environnement et de soutenir les victimes comme leurs familles, sera mis en oeuvre durant dix ans, en trois étapes, avec un coût total de 300 millions de dollars environ.


La Déclaration, élaborée par le groupe de dialogue Etats-Unis-Vietnam, a également appelé les gouvernements d'autres pays, des organes et ONG à participer à la réalisation des objectifs fondamentaux de ce Plan d'action.


Lors de la cérémonie de présentation de la Déclaration et du Plan d'action à Washington, Walter Isaacson, co-président du groupe de dialogue Etats-Unis-Vietnam sur l'agent orange/dioxine, et Charles Bailay, directeur de l'Initiative spéciale de la Fondation Ford sur l'agent orange/dioxine, ont espéré que le gouvernement américain sera le principal bailleur de fonds.


Selon Walter Isaacson, le règlement des conséquences laissées par les Etats-Unis pendant la guerre sera beaucoup moins coûteux que la somme versée par BP pour régler la marée noire dans le Golfe du Mexique.


Pour sa part, Charles Bailay, a précisé que les gouvernements américain et vietnamien devraient continuer leur coopération pour régler l'héritage de l'agent orange au Vietnam, lequel est "ignoré assez longtemps" par les Etats-Unis.


Charles Bailay et Susan Berresford, ancienne présidente de la Fondation Ford, ont confirmé que les effets de l'agent orange/dioxine sur l'environnement et la population du Vietnam peuvent être réglés et que les Etats-Unis peuvent aider le Vietnam à réaliser ce travail.


Selon Susan Berresford, "c'est le moment approprié pour le faire sur le plan humanitaire. C'est un sujet compliqué et sensible depuis longtemps. A présent, nous avons des dossiers complets pour réaliser ce travail sous forme de partenariat".


Selon la Déclaration, entre 1962 et 1975, l'armée américaine a largué plus de 20 millions de gallons d'herbicide (plus de 80 millions de litres) sur un quart du territoire du Sud Vietnam, et au moins 4,5 millions de civils et 2,8 millions de soldats ont été exposés à la dioxine.


Selon la Croix-Rouge du Vietnam, environ trois millions d'adultes et d'enfants vietnamiens ont souffert des effets délétères de ce toxique, dont 150.000 enfants atteints de malformations congénitales.


Prenant la parole à cette occasion, Scot Marciel, secrétaire adjoint du Département d'Etat pour l'Asie de l'Est et Pacifique, ambassadeur américain aux affaires de l'ASEAN, a estimé que le groupe de dialogue Etats-Unis-Vietnam avait, dans l'élaboration de ce Plan d'action, achevé une grande oeuvre. -AVI

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