Hanoi (VNA) - En raison des fluctuations du marché mondial du riz, plusieurs pays ont révisé leurs politiques d’importation dans le sens d’une diminution, entraînant des difficultés aux exportateurs vietnamiens.
Selon l’Association des vivres du Vietnam (VFA), au milieu de 2016, la VFA a revu son objectif annuel d’export de riz de 6,5 à 5,65 millions de tonnes. Mais, compte tenu du fait que les politiques d’import de certains pays ont été révisées à la baisse, le Vietnam a de la peine à atteindre cet objectif.
Lors de ces dix premiers mois, le Vietnam a exporté 4,2 millions de tonnes pour 1,9 milliard de dollars, soit une baisse de 21,2 % en volume et de 16,9 % en montant sur un an, selon les statistiques du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
“Les pays importateurs tendent à réduire leurs importations, ainsi, rien que sur les neufs premiers mois de cette année, les Philippines les ont réduites de 66,4 %, la Malaisie, de 54,6 %, et la Chine, de 21,6 %”, explique Huynh Thê Nang, président de la VFA.
En dehors des restrictions d’importations, le riz vietnamien n’a pas une excellente image et il est moins compétitif que ses concurrents sur certains grands marchés. Toujours selon lui, la question de la sécurité alimentaire est aussi à tenir en compte, en partie.
Il est impératif d’améliorer la qualité
Aux dires des spécialistes présents au colloque «Améliorer la qualité du riz et élaborer un label du riz vietnamien» organisé par la VFA et le journal Thoi bao kinh tê Vietnam (Vietnam Economic Times) le 11 novembre à Hô Chi Minh-Ville, de nombreux exportateurs vietnamiens ne sont pas atteint leurs objectifs du fait que l’offre dépasse la demande sur le marché mondial. Les entreprises vietnamiennes sont obligées de diversifier leurs marchés, de rechercher de nouveaux clients et d’améliorer la qualité du riz d’export.
D'après le Docteur Nguyên Van Sanh, directeur de l’Institut de recherche sur le développement du Delta du Mékong, pour renforcer les exportations, le Vietnam doit valoriser les labels du riz au niveau national. Dans les temps à venir, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural s’est vu recommander de privilégier la production de riz de haute qualité et de riz parfumé, tout en limitant les riz de catégorie moyennes qui connaissent une forte concurrence.
Par ailleurs, le ministère de l’Industrie et du Commerce doit prendre en compte les programmes de promotion du commerce sur le plan national en vue de donner de meilleures conditions aux entreprises dans la recherche de partenaires. Par ailleurs, les mécanismes de prêts bancaires seront plus accessibles, et les organismes bancaires baisseront leurs taux d’intérêts afin de soutenir les entreprises dans leurs exportations.
Selon les estimations de certains agronomes, l'année 2016 pose de nombreux obstacles aux exportateurs du riz du Vietnam. L’objet principal est de rendre le riz vietnamien plus crédible, d’abord en élaborant des programmes de création de label efficaces. -CVN/VNA