Développer de nouveaux débouchés pour le riz vietnamien

Le ministère de l’Industrie et du Commerce a présenté une stratégie de développement des marchés à l’export pour le riz vietnamien pour la période 2016-2020.

Hanoi (VNA) - Il est important d’améliorer la qualité du riz, d’élaborer un label pour cette céréale et de renforcer sa promotion dans le monde. C’est sur ces trois axes que le gouvernement doit travailler en vue d’une reprise des exportations, plongées dans une crise inédite.

Développer de nouveaux débouchés pour le riz vietnamien ảnh 1Le ministère de l’Industrie et du Commerce a présenté un projet de stratégie sur le développement des marchés d’export du riz pour la période 2016-2020. Photo : VNA

Les exportations de riz vietnamien en 2016 subissent une vive concurrence de la part d’autres grands exportateurs mondiaux comme la Thaïlande, l’Inde ou le Pakistan. Elles pâtissent, en outre, d’une qualité variable, et de l’absence d’un label.

Pour la première fois, les exportations de riz, un produit d’export majeur du Vietnam, ont observé une décroissance. D’ordinaire, les ventes du premier semestre sont de l’ordre de 3,2 à 3,5 millions de tonnes. Mais cette année, elles n’ont atteint que 2,7 millions de tonnes, et les estimations pour toute l’année ne sont que de 3 millions de tonnes. Le plus faible volume depuis bien des années, et même une situation inédite.

En 2015, le Vietnam a exporté 6,55 millions de tonnes pour plus de 2,4 milliards de dollars. Le ministère de l’Industrie et du Commerce a présenté une stratégie de développement des marchés à l’export pour le riz vietnamien pour la période 2016-2020 et, actuellement, recueille avis et opinions sur celle-ci. Il cherche à augmenter les exportations de riz et de produits dérivés de qualité. Objectif : que d’ici à 2020, le riz blanc de basse qualité ne représente que 15% du volume des exportations.

Conquérir les marchés exigeants

Développer de nouveaux débouchés pour le riz vietnamien ảnh 2Améliorer la qualité du riz vietnamien et le labelliser, deux missions impératives. Photo : VNA

Les producteurs se concentrent, depuis cette année, aux riz à 5% et 10% de brisure et diminuent la production de riz à 15% de brisure et plus. Selon le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, les exportations nationales de ce produit ont atteint 2,93 millions de tonnes pour 1,32 milliard de dollars entre janvier et juillet, soit un recul de 18,4% en volume et de 14,4% en montant sur un an.

Le ministère de l’Industrie et du Commerce s’intéresse cette année aux nouveaux marchés potentiels en Europe, outre les États-Unis, le Japon et la République de Corée, tout en améliorant la qualité du riz et en accélérant la promotion.

«Afin de promouvoir efficacement leurs produits, les entreprises ont besoin d’informations sur les divers débouchés possibles. L’État et l’Association des vivres du Vietnam doivent fournir ces renseignements pour soutenir les entreprises dans le développement de leurs marchés. Le ministère de l’Industrie et du Commerce doit également élaborer des campagnes promotionnelles suivant les spécificités des produits agricoles et des différents marchés», souligne le ministre de l’Industrie et du Commerce, Trân Tuân Anh.

Pour ne pas trop dépendre du marché chinois, le Vietnam a décidé de conquérir les marchés européen, américain, sud-coréen et japonais, lesquels sont non seulement exigeants, mais aussi très sensibles aux marques.

«Nous élaborons depuis ce premier trimestre un programme d’amélioration de la qualité du riz vietnamien et de création d’un label. Ces tâches sont cruciales pour les entreprises membres de notre association qui veulent se positionner sur des marchés exigeants et vendre leur riz à un prix plus élevé», estime Huynh Thê Nang, président de l’Association des vivres du Sud et directeur général de la Compagnie de vivres du Sud.

L’accent mis sur la qualité du riz

D’après le secrétaire général de l’Association des vivres du Vietnam, Huynh Minh Huê, le Vietnam exporte chaque année de 7 à 8 millions de tonnes de cette céréale, principalement dans les pays asiatiques. L’implication du Vietnam dans plusieurs accords bilatéraux et multilatéraux de libre-échange ouvre des dizaines de possibilités au riz vietnamien, ce qui contribue à élever la valeur de la production agricole.

«Pour  renforcer les exportations vers des marchés exigeants, le Vietnam doit accorder une attention particulière à l’hygiène alimentaire et à la qualité de ses produits», remarque Huynh Minh Huê. Il espère que dans les temps à venir, grâce aux avantages de l’accord de libre-échange Vietnam-Union européenne, le riz vietnamien pourra rivaliser avec celui de Thaïlande ou d’autres pays pour entrer sur les marchés français et européen.

Afin de répondre aux exigences de nouveaux marchés, les entreprises exportatrices et les riziculteurs vietnamiens se sont engagés à produire un riz de qualité. Un modèle de grande exploitation rizicole a été expérimenté afin d’obtenir des rendements plus élevés. Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural fera labelliser certaines variétés cultivées dans le delta du Mékong, labels qu’il s’attachera à promouvoir ensuite auprès de tous ses clients potentiels. – CVN/VNA

Voir plus

Un avion de Vietjet. Photo: Vietjet

Vietjet lance l'exploitation de Boeing 737-8 en Thaïlande

Vietjet, membre à part entière de l'Association du transport aérien international (IATA) et titulaire de la certification IATA Operational Safety Audit (IOSA), a lancé l'exploitation de Boeing 737-8 en Thaïlande, marquant une nouvelle étape dans la modernisation et la diversification de sa flotte sur le marché thaïlandais.

Parallèlement aux actions de sensibilisation, Thanh Hoa renforce ses mécanismes de contrôle. Photo : VNA

Thanh Hoa renforce ses efforts pour éliminer la pêche illégale

À ce jour, 100 % des 2 910 navires de la province de Thanh Hoa sont intégrés au système national, et l’ensemble des 1 002 navires de plus de 15 mètres est équipé d’un système VMS fonctionnel. Ces efforts conjoints ont permis d’éliminer les violations dans les eaux étrangères. 

La dynamique de croissance de 2025, estimée à environ 8 %, constituera une base solide permettant à l’économie de maintenir un rythme de croissance élevé en 2026. Photo: VNA

Un nouvel élan pour l'économie vietnamienne en 2026

L’objectif d’une croissance à deux chiffres en 2026 illustre la forte détermination du gouvernement à propulser l’économie nationale vers un nouveau palier de développement. Pour concrétiser cette ambition, la libération de nouveaux moteurs de croissance, conjuguée à une exploitation plus efficace des ressources existantes, joue un rôle crucial.

L'aéroport international de Long Thành, un atout majeur pour le développement de la province de Dông Nai. Photo : VNA

Le Vietnam va renforcer sa politique budgétaire pour stimuler la croissance à long terme

Les recettes du budget de l’État pour 2026 sont estimées à près de 2,53 billiards de dôngs (96,1 milliards de dollars) dont les sources nationales restent prédominantes, soulignant le lien de plus en plus étroit entre la politique budgétaire et la santé de l’économie nationale, ainsi que la nécessité de solutions permettant à la fois de pérenniser les sources de revenus et de soutenir la croissance à long terme.

Sensibiliser les pêcheurs à la lutte contre la pêche INN. Photo: baovanhoa.vn

Des avancées notables dans la lutte contre la pêche INN à Quang Ngai

Le renforcement de la communication, l'amélioration des conseils et la coordination des mesures d'application de la loi, ainsi que la répression stricte des infractions liées à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), ont permis de sensibiliser les pêcheurs et d'obtenir des résultats positifs dans la prévention de cette pratique dans la province de Quang Ngai.

Le terminal de transbordement et de stockage de gaz naturel liquéfié (GNL) de Thi Vai, à Hô Chi Minh-Ville.

Le Vietnam ambitionne de devenir un hub régional du GNL

Grâce à sa position géographique stratégique, le Vietnam a le potentiel de devenir une plateforme régionale de transbordement et de distribution de gaz naturel liquéfié (GNL), tout en fournissant un soutien énergétique aux chaînes d’approvisionnement des entreprises manufacturières à capitaux étrangers.