En avril, l'indice des prix à la consommation (IPC) du pays a grimpé subitement de 3,32% par rapport au mois précédent.

L'IPC au cours des quatre premiers mois de 2011 a augmenté de 9,64% par rapport au mois de décembre 2010 et de 13,95% par rapport à l'IPC moyen de 2010.

Donc, l'IPC en avril a établi deux records: la hausse la plus élevée au cours des 35 derniers mois et celle du mois d'avril depuis 1991. C'est ce qu'a annoncé dimanche 24 avril le Département général des statistiques.

L'IPC en avril a augmenté pour tous les 11 groupes de produits, en moyenne de 0,002-6,04%. Pendant deux mois consécutifs, les transports ont vu la hausse la plus élevée (6,04%). Viennent ensuite les denrées alimentaires (+5,61%) et la restauration (+3,31%). Donc, le prix des denrées alimentares a vu l'augmentation la plus élevée depuis le mois de février 2008, époque de la crise économique.

Le prix des logements et matériaux de construction continue de s'envoler (+4,38%).

Selon les experts économiques, les prix des marchandises et des services seront revus à la hausse du fait des augmentation du prix de l'essence le 24 février et le 29 mars, ainsi que de l'électricité depuis le 1er mars. De plus, le taux de change reste encore élevé, ce qui affecte directement les produits importés.

Selon Do Thuc, directeur général du Département général des statistiques, les records de l'IPC en avril sont liés directement ou indirectement au rajustement du prix de l'électricité et du pétrole en mars.

Et la pression sur l'augmentation de l'IPC persistera jusqu'à la fin de juin prochain en raison de l'effect de latence des politiques sur les prix de l'électricité, du charbon et du carburant.

Cependant, la hausse de l'IPC dans les mois prochains a été prévue et sera maîtrisée par le gouvernement quand plusieurs mesures strictes issues de la résolution 11 entreront en vigueur.

Do Thuc souligne que le prix de la plupart des produits de première nécessité comme denrées alimentaires et carburants affecte la vie de la population notamment des retraités, étudiants issus des zones rurales et des gens pauvres.

Selon les experts, le gouvernement devrait adopter des mesures efficaces pour assurer le niveau de vie ainsi que le bien-être social de ces personnes. - AVI