Des « soldats en blanc » dans le combat contre le Covid-19

Hanoï, 26 février (VNA) - La ville de Da Nang est
l’une des destinations favorites des Chinois au Vietnam. Depuis
mi-janvier, l’hôpital pour les maladies pulmonaires de Da Nang a
accueilli et pris en charge de très nombreux cas suspects de
coronavirus. Dévoués et courageux, les médecins et le personnel
hospitalier sont en première ligne dans la bataille contre cette
épidémie de pneumonie virale.
Depuis l’apparition du Covid-19, la
docteure Nguyên Thi Thuy Duong et son époux travaillent sans relâche
dans la zone d’isolement et de traitement spécifique de l’hôpital pour
les maladies pulmonaires de Da Nang. N’ayant pas le temps de se
consacrer à leurs deux enfants, dont un bébé de 6 mois, ils ont demandé à
leurs voisins de les prendre en charge. A l’instar de ce couple dévoué,
de nombreux médecins et personnels soignants ont laissé leurs familles
pour s’engager corps et âme dans ce combat. Outre le manque de la
famille, le stress et la pression du travail, l’équipe médicale doit
affronter le comportement parfois peu coopératif des personnes faisant
l’objet d'une mesure d’isolement obligatoire.
Lê Thành Phuc, directeur dudit l’hôpital, précise: « Mis en quarantaine souvent contre leur
gré, ces patients ne sont pas toujours faciles. Pour réduire ce
désagrément, nous nous efforçons de leur préparer des repas selon leur
demande. »
Malgré les équipements de protection,
les personnes qui se tiennent aux côtés des patients sont les plus
exposés à la maladie. Parfois, ils subissent les discriminations de la
société, de leurs amis ou même de la famille qui les considèrent comme
un vecteur de propagation.
Nguyên Huu Tho, un médecin aguerri ayant lutté contre les épidémies de SRAS en 2003 et MERS, en 2012, nous confie :
“Nous devons revêtir des combinaisons de
protection quand nous visitons les malades. Une fois retirés les
masques, les gants, les lunettes et les vêtements protecteurs, nous
devons nous laver et changer de vêtements. Il est impératif de respecter
ces règles pour éviter toute propagation. »
Malgré les sites officiels d’information sur l’épidémie, l’hôpital pour les maladies pulmonaires de Da Nang reçoit des centaines d’appels téléphoniques par jour. Nguyên Thành Trung, le directeur adjoint, indique :« La multiplicité des informations fait peur aux patients. En plus des soins, nous devons les calmer et les rassurer. Nous recevons des centaines d’appels téléphoniques par jour sur l’évolution de l’épidémie. »
Bravant les dangers et les risques de contamination, les médecins et le personnel médical travaillent jour et nuit au Vietnam pour protéger la population du covid-19. - VOV/VNA