Des efforts pour réduire la dépendance à l'importation de lait
Cette situation entraîne non seulement des problèmes de gestion des prix, de distribution des produits mais compromet aussi le développement durable du secteur laitier tout en aggravant le déficit de la balance du commerce extérieur.
La demande de lait est de plus en plus
importante, mais la production nationale ne satisfait qu'à 20% des
besoins, conduisant le Vietnam à en importer.
Cette situation entraîne non seulement des problèmes de gestion des
prix, de distribution des produits mais compromet aussi le
développement durable du secteur laitier tout en aggravant le déficit
de la balance du commerce extérieur.
Ces dernières
années, la consommation annuelle de lait par habitant a connu une forte
augmentation, passant de 8,09 litres en 2000 à plus de 14,8 litres en
2008 puis à 17 litres actuellement, ce pendant que la production
domestique ne satisfait qu'à 22-25% des besoins.
Selon
le docteur Peter Lentes, expert de l'Institut de stratégie et de
politique de développement agricole et rural (Ipsard), le Vietnam
appartient au groupe de 20 pays qui sont de grands importateurs de
lait, concrètement, près de 1,2 million de tonnes de lait de toutes
catégories chaque année.
Les études du marché domestique
menées par le ministère de l'Industrie et du Commerce révèlent que le
lait en poudre importé occupe 72% de parts de marché au Vietnam, avec
Abbott pour 32%, Dutch Lady pour 16%, suivi par Dumex avec 8% puis
Nestlé avec 4,2%.
La dépendance à ces importations a
offert l'opportunité à de nombreuses sociétés de lait étrangères
d'augmenter leurs prix, avec une croissance de 15 à 20%.
Afin de répondre à la demande nationale et réduire cette dépendance, le
Vietnam a pris de nombreuses politiques d'encouragement au
développement des élevages laitiers.
Plusieurs grandes
entreprises de transformation laitière du Vietnam telles que TH Milk et
Vinamilk ont investi dans le développement de projets de plantation de
fourrage et d'élevage de vaches laitières. Ainsi, TH Milk a déclaré
investir jusqu'en 2017, 1,2 milliard de dollars pour l'acquisition de
137.000 vaches dont 70% seront prochainement prêtes à donner du lait de
haute qualité pour une production annuelle de 500 millions de litres.
Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a estimé que le
cheptel de vaches laitières du pays atteindra d'ici la fin de l'année
les 155.000 têtes, pour une production de 330.000 tonnes de lait, et
d'ici 2015, de 263.000 têtes pour 653.000 tonnes.- AVI