Delta du Mékong, enjeu dans la production alimentaire

Le delta du Mékong est devenu une région de pointe dans la production agricole et aquacole du pays. Elle devrait atteindre une croissance moyenne de 5,2% pour la période 2011-2015, et de 4,9% pour 2016-2020, avec des produits majeurs tels que le riz, les fruits et la crevette.

Le delta duMékong est devenu une région de pointe dans la production agricole etaquacole du pays. Elle devrait atteindre une croissance moyenne de 5,2%pour la période 2011-2015, et de 4,9% pour 2016-2020, avec des produitsmajeurs tels que le riz, les fruits et la crevette.

La région du delta du Mékong possède près de 4 millions d’hectares deterres agricoles, soit 27% de la superficie du pays. Elle représente 46%de la surface de production nationale de riz, 36% de fruits et 72% deszones aquacoles. 

Selon le professeur Nguyên Quang Thuân,vice-président de l’Académie des sciences sociales du Vietnam, "le deltadu Mékong est le premier fournisseur de riz, de fruits et de produitsaquatiques du pays". Il est considéré comme une des terres les plusfertiles du Vietnam et d’Asie du Sud-Est. Plusieurs spécialistes ontaffirmé qu’il s’agit d’une région aux immenses potentialités, notammentaussi pour les fruits tropicaux. Elle contribue significativement à lasécurité alimentaire et à l’exportation. Durant la période 2001-2010, lavaleur de la production agricole a ainsi enregistré une croissancemoyenne de 6,9% par an.

En outre, cette région a mis en routedes modèles efficaces de production et travaille de plus en plus aumoyen d’immenses exploitations agricoles, comme à An Giang, Hâu Giang etCân Tho. Des progrès technologiques ont été appliqués pour augmenter lerendement et la qualité des produits. Des marques commerciales ont étécréées et développées.
Cependant, ce développement peuts’avérer instable ou trop rapide. Car la coordination entre production,besoins du marché et nouvelles technologies reste pour le moinsperfectible. C’est pourquoi l’offre ne répond pas à la demande, ce quiinflue sur la stabilité des prix. Sans oublier les retards dans ledéveloppement scientifique, la modernisation des infrastructures et laqualification des ressources humaines.

Orientations et mesures

Nguyên Thi Xuân Thu, vice-ministre de l’Agriculture et duDéveloppement rural du Vietnam, a déclaré :

"Les autorités doivent fairedes recherches pour améliorer la productivité, la qualité etl’efficacité, investir dans des infrastructures, en particulier dans unsystème hydraulique (digues, ports de pêche), et former des ressourceshumaines".

D’après le professeur Bùi Chi Buu, directeur del’Institut des sciences et des techniques d’agriculture du Sud, il fautappliquer les avancées technologiques, notamment biologique etinformatiques, pour la création de nouvelles variétés rentables, laprotection de l’environnement.

Quant au Docteur Nguyên MinhChâu, de l’Institut des fruits du Sud, il a affirmé que pour les fruits,la région devrait encourager la production bio dans les zonesspécialisées, assurant la qualité et l’hygiène alimentaire. "De plus, ilfaut associer quatre acteurs (État, agriculteurs, scientifiques etentreprises) dans la production et la commercialisation. C’est à l’Étatde jouer de rôle prédominant pour éviter les productions instables ou dequalité variable". – AVI

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