À Dak Lak, les producteurs de cacao s’orientent vers un modèle d’économie circulaire

Les agriculteurs d’EaKar, qui est le plus grand district de culture de cacaotiers de la province de Dak Lak, dans les Hauts Plateaux du Centre, pilotent la production de biochar à partir de cabosses de cacao en vue de vendre des crédits carbone.

En plus de sa capacité à améliorer la fertilité des sols, le biochar issu des coques de cacao crée également des crédits de carbone à haut prix. Photo : VnExpress
En plus de sa capacité à améliorer la fertilité des sols, le biochar issu des coques de cacao crée également des crédits de carbone à haut prix. Photo : VnExpress

Hanoi (VNA) - Les agriculteurs d’EaKar, qui est le plus grand district de culture de cacaotiers de la province de Dak Lak, dans les Hauts Plateaux du Centre, pilotent la production de biochar à partir de cabosses de cacao en vue de vendre des crédits carbone.

À la mi-mars 2025, Nguyên Dinh Thiên, chef de la coopérative Dong Tien EaKar (commune de Cu Ni, district d’Ea Kar) et des dizaines d’agriculteurs du district ont appris à fabriquer du biochar dans le cadre du projet « Économie circulaire dans la production de cacao pour la période 2022-2026 » financé par l’Union européenne (UE).

La pyrolyse est la principale méthode de production de biochar. Il s’agit de sécher et chauffer les coques dans un environnement sans oxygène pour éviter sa combustion. Grâce à la pyrolyse, le CO2 capturé par les coques durant son cycle de vie est ainsi durablement séquestré dans les sols où le biochar est utilisé comme amendement.

« En plus de traiter les déchets, le biochar améliore la fertilité des sols, augmente leur capacité de rétention d’eau, fournit des nutriments aux plantes, et permet également le stockage à long terme du carbone », a fait savoir M. Thiên.

Ea Kar est la plus grande zone de culture de cacaotiers dans la province de Dak Lak, avec une superficie de 750 hectares.

En moyenne, on récolte en moyenne de 24 à 25 tonnes de fruits de cacao par hectare. Les cabosses de cacao représentent 80% du poids total, après avoir séché, elles pèsent environ 4 à 6 tonnes.

Selon les experts du projet « Économie circulaire dans la production de cacao pour la période 2022-2026 », il s’agit d’une matière première abondante pour produire du biochar de la plus haute qualité selon les classements mondiaux.

En plus des cabosses de cacao, les agriculteurs de la coopérative Nhat Tam (commune d’Ea Dar, district d’Ea Kar) ont également expérimenté la fabrication de biochar à partir de branches et de feuilles, de café.

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Le Dr Vu Duong Quynh, de l'Institut de l'Environnement agricole, membre du groupe de conseil du projet. Photo : VnExpress

« Avec une tonne de sous-produits agricoles, nous pouvons produire environ de 400 à 500 kg de biochar, ce qui équivaut au stockage de plus d’une tonne de CO2, tout en apportant une valeur économique de plusieurs millions de dôngs», a déclaré le Dr Pham Van Luong, directeur d’Helvetas Vietnam, l’une des unités de mise en œuvre du projet « Économie circulaire dans la production de cacao pour la période 2022-2026 ».

En plus de sa capacité à améliorer la fertilité des sols, le biochar issu des coques de cacao crée également des crédits de carbone à haut prix.

« Actuellement, de nombreuses entreprises du Japon et de la République de Corée souhaitent venir au Vietnam pour faire des affaires de ce type de crédit », a déclaré le Dr Vu Duong Quynh, de l’Institut de l’environnement agricole, membre du groupe de conseil du projet.

La production de biochar fait partie des solutions d’économie circulaire auxquelles les agriculteurs de la coopérative de Nhat Tam (commune d’Ea Dar) ont été formés.

Mme Nguyên Hong Thuong, directrice de cette coopérative, a partagé qu’elle produit également des aliments pour animaux et de l’alcool à partir de sous-produits du cacao.

Auparavant, le modèle de production de biochar à partir de coques d’arachide à Thua Thiên-Huê et de celui à partir de paille de riz à Soc Trang a été testé avec succès.

Selon le Dr Vu Duong Quynh, l’accélération et l’élargissement de ces modèles de production réduisant les émissions de carbone contribuent à réaliser l’engagement du Vietnam d’atteindre l’objectif Net Zero d’ici 2050. – NDEL/VNA

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