Dà Nang (VNA) - Un programme a été organisé mardi 9 août dans la ville de Dà Nang (Centre) pour adoucir ensemble la douleur de l’agent orange et collecter les fonds pour les victimes de l’agent orange, à l’occasion du 61e anniversaire de la catastrophe de l’agent orange au Vietnam (10 août 1961).
Les organisateurs du programme, dont l’Association des victimes de l’agent orange de Dà Nang et d’autres organisations, ont offert des cadeaux à 30 victimes de l’agent orange et anciens combattants défavorisés.
Ils ont également mis en place une hotline au standard de la fonction publique de la ville 1022 via laquelle les gens peuvent faire des dons par SMS. Du 14 juin au 28 juillet, 221 unités, organisations et particuliers ont fait des dons d’une valeur de plus de 1,6 milliard de dôngs (68.400 dollars) en espèces et en nature.
S’adressant à l’événement, le président de l’Association des victimes de l’agent orange de Dà Nang, Tô Nam, a déclaré que la ville compte plus de 5.000 victimes de l’agent orange, dont 1.400 enfants, notant que l’association a collecté des fonds d’une valeur totale de 162 milliards de dôngs pour prendre soin des victimes de l’agent orange et leurs familles jusqu’à présent.
Malgré les difficultés liées à la pandémie de Covid-19 au cours des deux dernières années, l’association a quand même réussi à mobiliser des ressources pour construire et réhabiliter 11 maisons pour les victimes de l’agent orange, fournir une assistance régulière à 350 victimes, aider 60 familles à développer leurs moyens de subsistance et octroyer 70 bourses.
Par ailleurs, près de 90 victimes ont été examinées et soignées gratuitement tandis que près de 15.000 cadeaux ont été remis aux victimes et 110 enfants victimes ont bénéficié de soins fréquents.
Tô Nam a exprimé son espoir que les victimes locales de l’agent orange recevront plus d’aide de la communauté dans les temps à venir pour avoir une vie meilleure.
Le gouvernement vietnamien a développé divers programmes et idées, afin de mobiliser toute la société pour aider les victimes de l’agent orange/dioxine et pour surmonter les conséquences graves de ce toxique sur l’humain et l’environnement.
En octobre 1980, il a créé un comité spécial d’enquête sur les conséquences des produits chimiques toxiques utilisés par les États-Unis pendant la guerre du Vietnam (appelé le Comité 10-80). Preuves à l’appui, le comité a affirmé que les effets nocifs de l’agent orange/dioxine sont extrêmement graves et provoquent des conséquences lourdes et durables pour les personnes et l’environnement au Vietnam.
En juin 2012, le gouvernement a adopté un plan d’action national à l’horizon 2015 pour régler de manière radicale les conséquences de l’agent orange/dioxine utilisé par l’armée américaine pendant la guerre. Il s’agira de procéder à l’assainissement total de l’environnement dans les régions polluées par ce produit hautement toxique.
Entre 1961 et 1971, les États-Unis décident l’opération Ranch Hand (ouvrier agricole), nom de code militaire donné à l’épandage de l’agent orange au Vietnam pour détruire la végétation qui couvrait la progression des soldats vietnamiens et les priver de leurs sources de nourriture.
Ce défoliant qui contient notamment la dioxine, l’un des produits toxiques les plus puissants, détruit des plantes mais aussi la vie et la santé des habitants, en provoquant cancer des poumons et de la prostate, maladies de la peau, du cerveau et des systèmes nerveux, respiratoire et circulatoire, cécité, diverses anomalies à la naissance.
Selon l’Association des victimes de l’agent orange/dioxine du Vietnam (VAVA), créée en janvier 2004, plus de 4,8 millions de personnes ont été exposées au défoliant et plus de 3 millions en subissent encore les séquelles. – VNA