Dans l’objectif de créer un pôle agricole de haute technologie d’ici 2025, la ville de Dà Nang a progressivement amélioré ses infrastructures et mis en œuvre des mesures incitatives permettant d’attirer les investissements dans ses zones agricoles et rurales.

Dà Nang tente de moderniser sa production agricole pour développer durablement l’économie locale. La ville a notamment organisé des formations pour que les agriculteurs puissent étudier différents modèles agricoles.

Da Nang tente de moderniser son agriculture hinh anh 1Dà Nang possède un grand potentiel pour le développement de l’agriculture high-tech. Photo: VNA


Cette ville côtière du Centre a approuvé la planification de sept zones de production agricole high-tech pour améliorer le rendement et la qualité. Elles sont axées sur la culture maraîchère bio, l’élevage de bétail et de volailles, la myciculture et la fabrication de produits médicinaux sur une superficie de 500 ha. Pour la mise en œuvre du Projet de promotion de l’application des hautes technologies dans la production, Dà Nang a investi au total plus de 30 milliards de dôngs dans l’agriculture. Afin de soutenir la culture maraîchère bio, la ville a versé 10 milliards de dôngs à l’Association municipale des agriculteurs.

Des fermes modèles

Chaque année, la production de riz organique et de légumes bio répondant aux normes vietnamiennes de bonnes pratiques agricoles VietGAP ainsi que la culture d’orchidées et de melons rapportent à Dà Nang entre une centaine de millions et plusieurs milliards de dôngs.

Le président du Comité populaire du district de Hoà Vang, Dang Thuong, informe que l’application des hautes technologies à la production agricole a permis aux agriculteurs de passer à des méthodes de production plus modernes et plus efficaces. Le district compte aujourd’hui une cinquantaine de fermes modèles spécialisées notamment dans la floriculture, la myciculture ou le maraîchage. Résultat: en 2018, la valeur de la production agricole de Hoà Vang a augmenté de 5,6%.

L’agriculture high-tech n’est plus étrangère aux locaux. Dans la zone industrielle de la commune de Hoà Ninh, en juin 2017, Nguyên Thang et certains agriculteurs ont conjointement investi dans l’installation d’une serre et d’équipements au service de la culture hydroponique de légumes. Le coût initial s’est élevé à 3,57 milliards de dôngs, dont 1,4 milliard provenant du budget du district de Hoà Vang. À présent, il s’agit d’un “grenier” de fruits et légumes.

Pour sa part, la famille de Nguyên Ngoc Chuong, résidant dans la même commune de Hoà Ninh, est spécialisée dans la floriculture - da yên thao (pétunia), bégonia, pervenche, œillet… - sur une superficie de 6.000 m². Sa ferme produit chaque année environ 24.000 pots de fleurs, pour un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de dôngs.

Attirer l’investissement

Dans le but de développer son agriculture high-tech, Dà Nang s’est efforcée de créer des mécanismes et politiques préférentiels et favorables. Pourtant, certains foyers producteurs rencontrent encore des difficultés financières, et travaillent toujours de façon très traditionnelle. Par exemple, la récolte de riz se fait encore majoritairement à la main. D’autres familles sont dans des situations très précaires.

Pour y remédier, les autorités municipales ont encouragé les entreprises de la ville à investir dans ce secteur. Concrètement, les investisseurs sont soutenus à hauteur de 50% des frais d’expropriation de terrain et de ceux d’installation des infrastructures (ateliers, équipements de production, dispositifs de conservation des produits, irrigation), pour un montant maximal de 3 milliards de dôngs.

Aux dires d’investisseurs, Dà Nang possède des potentialités naturelles et géographiques permettant le développement d’une agriculture moderne. Pour cela, il est nécessaire de former des ressources humaines qualifiées en la matière, de développer la culture bio et d’élaborer des marques commerciales pour l’exportation. Conformément à son objectif fixé pour 2025, la valeur de la production agricole de la ville devrait augmenter de 4% à 4,5% par an en moyenne. À l’avenir, Dà Nang se concentrera aussi sur le développement de l’agritourisme, contribuant à la promotion de ses produits agricoles bio. - CVN/VNA