Connaissez-vous l'anesthésiste Phan Thi Hô Hai ?

Connaissez-vous Phan Thi Hô Hai, une pionnière de l’anesthésie

Ses jeunes collègues l’appellent "maman Hai" avec respect non seulement parce qu’elle est plus âgée qu’eux mais aussi parce qu’elle est exemplaire, à la fois dans son travail et dans sa vie.

HôChi Minh-Ville (VNA) –  Ses jeunes collègues l’appellent "maman Hai" avec respect nonseulement parce qu’elle est plus âgée qu’eux mais aussi parce qu’elle estexemplaire, à la fois dans son travail et dans sa vie. À 89 ans, elle ne restepas chez elle mais travaille tous les jours au bloc opératoire. Il s’agit de ladocteure Phan Thi Hô Hai, ancienne cheffe du service d’anesthésiologie et deréanimation de l’hôpital Cho Rây, à Hô Chi Minh-Ville (Sud).

Connaissez-vous Phan Thi Hô Hai, une pionnière de l’anesthésie ảnh 1Phan Thi Hô Hai (droite) est une des anesthésistes les plus connues au Sud. Photo: CVN


"Maman Hai", comme lasurnomme ses collègues, est experte vietnamienne dans le domaine de l’anesthésieet de la réanimation avec plus de 60 ans d’expérience. Cette femme de taillemodeste a dû faire face énergiquement aux opérations chirurgicalesquotidiennes, dont certaines compliquées et sources de tension.

Une pionnière dans son domaine

Pham Thi Hô Hai a commencé àétudier la médecine en 1954. Après avoir travaillé à Hanoi, son professeur luia recommandé d’intégrer le service d’anesthésie et de réanimation parce quedans les années 60-70, ce service était assez nouveau et manquait de personnel.Ensuite, elle a eu la chance d’étudier dans l’ex-Union soviétique et a doncdécidé de quitter provisoirement ses enfants pour mieux se former. Après quatreans d’études à l’étranger, elle est retournée travailler à l’hôpital Viêt-Duc àHanoi.

Connaissez-vous Phan Thi Hô Hai, une pionnière de l’anesthésie ảnh 2À 89 ans, la docteure Hai travaille encore pour la santé des patients. Photo: CVN


En 1975, lorsque le Sud duVietnam a été totalement libéré, elle s’est portée volontaire pour s’yinstaller afin de soutenir les forces médicales et prendre la direction duservice de réanimation de l’hôpital Cho Rây. Elle et son département ont dûfaire face à de nombreux défis en raison de la pénurie de matériel médical etde médicaments. Certains patients arrivaient à l’hôpital dans un état critique.Elle et ses collègues ont dû utiliser tout ce qu’ils avaient pour les garder envie.

Elle a aussi été jusqu’à ses 70ans enseignante à l’Université de médecine et de pharmacie de Hô ChiMinh-Ville. Elle y est restée aussi longtemps à cause de son amour pour sesélèves.

L’anesthésie, une brancheméconnue à son époque

Dans sa carrière, la doctoresseHai a toujours eu une discipline de fer notamment en ce qui concerne lasécurité des patients. Cela a attiré beaucoup d’ hostilités envers elle, maiscela ne l’a jamais dérangée. Elle a déclaré qu’elle devait être forte pourprotéger les règles officielles sur la sécurité de ses patients. Son “esprit d’acier”s’est transmis à la génération suivante d’étudiants.

Connaissez-vous Phan Thi Hô Hai, une pionnière de l’anesthésie ảnh 3La docteure Hai (1er, droite) assiste à une intervention chirurgicale. Photo: CVN

Bien qu’elle ait pris sa retraiteofficielle en 1993, 30 ans plus tard, "Maman Hai" n’a toujours paspris sa retraite même si beaucoup de ses anciens élèves l’ont fait. Elle a diten plaisantant qu’elle prendrait sa retraite à sa mort.

À 55 ans, elle a quitté l’hôpitalCho Rây, et à 70 ans, en tant qu’enseignante en anesthésiste contractuelle,elle a aussi quitté l’Université de médecine et de pharmacie, et depuis, elle n’acessé d’occuper le bloc opératoire de l’hôpital international Minh Anh. Même aumilieu de la nuit, elle est prête s’il y a une intervention d’urgence.

"Chaquejour, quand je vais voir des patients, je leur donne des conseils, les rassure.Je les suis après leur opération, je sens que chaque instant de ma vie a unsens", a-t-elle confié.

Parfois, elle se sent tristeparce que ce travail n’est pas bien connu, ni respecté autant que ceux desmédecins généraux ou des chirurgiens. Une intervention chirurgicale glorifie lechirurgien mais pas l’anesthésiste qui travaille dans l’ombre.

La réalité est que seuls lespatients étrangers sont reconnaissant envers l’anesthésiste car ils comprennentbien l’importance de celui qui les réveille après une opération. Après toutesses années de travail au Vietnam, elle n’a jamais vu un patient envoyer sesremerciements aux anesthésistes. Son souhait est que les gens comprennent lesvaleurs des anesthésistes.

Phan Thi Hô Hai est une desanesthésistes les plus connues au Sud. Elle a formé des milliers d’anesthésistesà travers le pays, jouant un rôle important dans de nombreuses interventionschirurgicales parmi les plus compliquées. – CVN/VNA

Voir plus

Le Vietnam, une destination attractive pour le tourisme médical

Le Vietnam, une destination attractive pour le tourisme médical

Non seulement le Vietnam attire non seulement les touristes internationaux par ses paysages, sa culture et sa gastronomie, mais le pays devient progressivement une destination fiable pour des soins médicaux de haute qualité, à des prix raisonnables et avec des services professionnels.

Des enfants sont traités pour la dengue au Service de soins intensifs et antipoison de l’Hôpital pédiatrique n°1. Photo : VNA

La dengue refait une inquiétante apparition dans le Sud

Selon un rapport de l’Institut Pasteur de Hô Chi Minh-Ville, les cas de dengue sont en forte augmentation dans le Sud. Plus de 20.000 cas ont été recensés depuis le début de l’année, soit une augmentation de 68 % en glissement annuel.

Des représentants d’ACV et d’Orbis, le seul hôpital ophtalmologique volant au monde, lors d’une visite de travail à l’aéroport international de Dà Nang. Photo : ACV

Orbis retourne au Vietnam pour des soins ophtalmologiques

En s’associant à l’hôpital ophtalmologique de Dà Nang, Orbis espère renforcer le système de soins ophtalmologiques du Vietnam et promouvoir le développement durable des services ophtalmologiques, contribuant ainsi à préserver la vue de milliers de personnes dans le centre du Vietnam et au-delà.

Le professeur associé Nguyen Anh Tuan, directeur du département de chirurgie digestive de l'hôpital militaire central 108, a déclaré que l'obésité est en hausse au Vietnam, dépassant celle des autres pays d'Asie du Sud-Est. (Photo : Novo Nordisk)

L'obésité en hausse au Vietnam, dépassant celle des pays de la région

Le Vietnam connaît une augmentation de 38 % des taux de surpoids et d'obésité, ce qui le place parmi les pays d'Asie du Sud-Est où la croissance est la plus rapide, selon le professeur associé Nguyen Anh Tuan, directeur du service de chirurgie digestive de l'hôpital militaire central 108.

Ginseng de Ngoc Linh. Photo : VNA

Faire de Quang Nam un pôle national stratégique pour l’industrie des plantes médicinales

La province de Quang Nam (Centre), en collaboration avec le ministère de la Santé, a récemment organisé une conférence pour mettre en œuvre la Décision n° 463/QD-TTg du 28 février 2025 du Premier ministre, approuvant le projet de « Développement et formation d’un centre industriel des plantes médicinales dans la province de Quang Nam, avec le ginseng de Ngoc Linh comme plante principale ».

À l’Hôpital central d’acupuncture à Hanoï, la thérapie combinée aide de nombreux enfants autistes à s’intégrer dans la société. Photo : CTV/CVN

L’acupuncture, une voie prometteuse pour les enfants autistes

À l’Hôpital central d’acupuncture à Hanoï, une approche novatrice conjugue traditions et modernité pour l’accompagnement des jeunes autistes. Cette synergie offre à des milliers d’enfants, sortant parfois d’un long mutisme, la perspective d’une inclusion scolaire précoce.

Dépistage des maladies génétiques dans le cadre de la procréation médicalement assistée à l’Hôpital de la poste à Hanoi. Photo : CTV/CVN

Maladies génétiques, les avancées qui changent la donne

Les maladies génétiques représentent un fardeau considérable au Vietnam. Si 80% des cas surviennent sans antécédents familiaux connus, les progrès de la médecine reproductive ouvrent la voie à l’espoir de naissances saines.