L'assistance a écouté un rapport présenté par ledocteur Afred Gerstl, expert de l'Institut d'études sur l'Asie duSud-Est de l'Université de Vienne, sur la situation en Mer Orientaledepuis l'implantation par la Chine de la plate-forme pétrolière HaiyangShiyou-981 en pleine zone économique exclusive et sur le plateaucontinental du Vietnam.
Il a analysé le site où la Chine adéployé sa plate-forme à la lumière des dispositions de la Conventiondes Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM), ainsi que lescomplots et les actes des parties concernées directement comme leVietnam, les Philippines et la Chine, et indirectement, dont lesEtats-Unis, le Japon, l'Inde, la Russie... Il a également abordé le rôlede l'ASEAN dans le règlement des tensions en Mer Orientale ainsi queles conséquences de cette affaire sur la région après la signature del'accord de partenariat transpacifique (TPP).
Il aindiqué qu'aucun pays soutient les actes de la Chine, en annonçant queles Etats-Unis, l'Inde, le Japon, l'Union européenne (UE)... avaienttous exprimé leur inquiétude devant les agissements de la Chine.
Ledocteur Afred Gerstl a vivement apprécié la conduite du Vietnam ens'abstenant d'entrer en conflit direct avec la Chine pour maintenir lapaix dans la région.
S'agissant des prétentions chinoises en MerOrientale, il a affirmé que la "ligne des neuf tronçons" ne répond pasaux règles de la CNUDM.
Dans son intervention,l'ambassadeur du Vietnam Nguyen Thiep a informé de l'actuelle situationen Mer Orientale, en indiquant que l'implantation par la Chine de laplate-forme Haiyang Shiyou-981 en pleine zone économique exclusive etsur le plateau continental du Vietnam résultait des tensions actuellesdans cette région maritime.
Selon lui, le Vietnampersiste à régler les différends par la voie pacifique, avec ladétermination de protéger sa souveraineté sacrée. Il a également émis lesouhait que l'opinion autrichienne et européenne continue d'élever lavoix pour régler pacifiquement la question de la Mer Orientale sur labase du respect du droit international, dont la CNUDM.
Début mai 2014, la Chine a implanté sa plate-forme de forage HaiyangShiyou-981 protégée par des dizaines de navires, dont plusieursbâtiments de guerre, et des avions dans les eaux vietnamiennes, 80milles marins à l'intérieur du plateau continental et dans la zoneéconomique exclusive du Vietnam.
Les navires d’escortechinois ont attaqué avec des canons à eau et délibérément percuté lesnavires vietnamiens en mission, du 3 mai au 5 juin, blessant 12surveillants de la pêche et endommageant 24 navires, parmi lesquelsfigurent 19 de la Surveillance des ressources halieutiques du Vietnam et5 autres de la Garde-côte du Vietnam.
En plus d’un moisdepuis l’installation illégale par la Chine de sa plate-forme HaiyangShiyou-981 dans les eaux vietnamiennes, le Vietnam a procédé à plus de30 échanges et dialogues sous diverses formes et à différents niveauxavec la Chine afin de lui demander de mettre fin à ses atteintes auxdroits souverains, à la juridiction comme à la souveraineté du Vietnamsur l’archipel de Hoang Sa.
Le 4 juin, le Vietnam aadressé une troisième note diplomatique à la Chine pour protester etexiger qu’elle respecte sérieusement le droit international et cesseimmédiatement ses activités qui violent les droits souverains et lajuridiction du Vietnam sur sa zone économique exclusive et son plateaucontinental.
Cependant, la Chine n’a pas seulement faillià répondre à la bonne volonté du Vietnam, mais aussi a élargi la sphèred’activité de sa plate-forme en la déplaçant le 3 juin à 15 degrés 33minutes 36 secondes de latitude Nord et 111 degrés 34 minutes et 11secondes de longitude Est, 60 milles marins à l’intérieur du plateaucontinental et de zone économique exclusive du Vietnam. -VNA