Colloque sur la Mer Orientale à Paris
Un débat intitulé "The
South China Sea: Perspectives from Law and History" (La mer de Chine
méridionale/Mer Orientale : Perspectives sous l'angle du droit et de
l'histoire) a été organisé à Paris, avec la participation du spécialiste
Antonio T. Carpio de la Cour suprême des Philippines.
Lors de ce débat, qui a eu lieu à l'Institut français des relations
internationales (IFRI), Antonio T. Carpio a abordé des questions
relatives aux différends en mer de Chine méridionale/Mer Orientale, dont
leur portée et la nature de la demande d'arbitrage des Philippines.
Selon lui, la Chine n'a aucune base juridique concernant sa "ligne des
neuf tronçons". En matière historique, les dynasties chinoises telles
que les Song (960-1279) et les Qing (1644-1911), ou encore la République
de Chine à l'époque de Sun Yat-sen, ont tous affirmé que l'île de
Hainan marquait l'extrémité sud de la Chine.
De son
côté, Sophie Boisseau du Rocher, chercheur associée au Centre d'Asie de
l'IFRI, a indiqué l'absence de position commune ou de convention commune
des pays membres de l'ASEAN avec la Chine dans les différends
territoriaux.
Concernant le règlement du problème,
Antonio T. Carpio a affirmé que son pays continuerait de se baser sur la
Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 et
l'arbitrage dans le cadre de cette dernière pour régler les différends
maritimes, même si le Code de conduite en Mer Orientale (COC) était
signé. Car, selon lui, le COC ne vise pas à résoudre les lititges. Il ne
sera qu'un mécanisme obligatoire pour maîtriser les désaccords et
différends afin de limiter les conflits. -VNA