Un séminaire a étéorganisé fin mai à Hanoi par l’Institut du film vietnamien pouraméliorer la qualité de l’archivage et, surtout, de l’exploitation desfonds et d’une base de données cinématographiques.
L’Institut du film vietnamien, considéré comme l'un des meilleurscentres d'archives cinématographiques d’Asie du Sud-Est avec près de80.000 bobines de films en 16 mm et 35 mm, 20.000 films et des dizainesde milliers de vidéos, reste cependant modeste par rapport à seshomologues des pays développés.
Selon lesparticipants au séminaire, cet institut ne peut exploiter correctementces ressources culturelles faute de matériel, d’équipements de hautestechnologies et de ressources humaines qualifiées. En d’autres termes,il nécessite le soutien financier de l’État.
«Ilfaut construire des plateaux de tournage. Après avoir produit des films,nous pourrons les transférer aux services culturels afin de les mettreen exploitation», a indiqué Chu Duc Tính, directeur du musée Hô ChiMinh. «Nous archivons beaucoup de documentaires, mais qui ne peuventpas être exploités correctement car nous ne disposons pas de projecteursprofessionnels. Nous avons donc décidé d’offrir 213 bobines àl’Institut du film vietnam», a-t-il ajouté.
Numérisation des bases de données
Par ailleurs, ce fonds doit être numérisé en vue de constituer unebase de données accessible en ligne, avec possibilité de télécharger desœuvres, mais «nous devons veiller à respecter les droits d’auteur», aexpliqué Thúy Nga, du Centre d'études et d’archives cinématographiquesde Hô Chi Minh-Ville.
En effert, les centresd’archivage doivent obtenir l’autorisation du titulaire du droitd’auteur, et les spectateurs, s’acquitter d’un droit pour pouvoirregarder une œuvre.
Il est nécessaire aussid’accorder une priorité à la production de films sur les calamitésnaturelles, les accidents, les événements culturels. Ils constituerontde précieuses données pour les générations futures.
Concernant la qualité des images, d'après le metteur en scène Dang NhâtMinh, il vaut mieux renforcer la coopération entre producteurs,distributeurs et centres d’archivage afin de fournir les films en hautedéfinition au public.
Beaucoup de participants sesont intéressés également au Code du cinéma. Selon eux, il faut lecompléter pour faciliter les échanges et les coopérations entreinstituts d’archivage nationaux, universités et organismes étrangers.Cela permettra à l’Institut du film vietnamien d’enrichir sescollections comme de trouver des revenus complémentaires. Le Code doitcomprendre davantage de règles sur l’obligation pour les producteurs deprocéder au dépôt légal des films originaux, des scénarios, des affichesdans les délais prévus par les textes. - VNA