Tous trois sont des grands noms du sport vietnamien, ont hissé haut les couleurs du pays sur l’arène sportive régionale, et tous trois viennent de tirer leur révérence au plus haut niveau, où une autre vie les attend. L’histoire se souviendra d’eux comme des «monuments» du sport national. Rencontre ordinaire avec des gens extraordinaires.
Nguyên Dinh Cuong s’en va par la grande porte. Nguyên Dinh Cuong est un athlète à part. Sans adversaires sur 800 m et 1.500 m lors de deux éditions consécutives des SEA Games (Jeux sportifs d’Asie du Sud-Est), il a remisé les pointes au placard à l’issue des SEA Games 26 en Indonésie avec une ultime médaille de bronze autour du cou. Un beau cadeau d’adieu de la part de cet homme originaire de la province de Ninh Binh (Nord), qui a donné tant d’émotions à ses supporters.
Pourtant, cette médaille, acquise sur 800 m, a suscité bien des interrogations, certains lui reprochant de ne pas s’être «arraché» pour l’emporter. Mais ces mêmes «observateurs» ne savent sans doute pas qu’il revenait juste de blessure et qu’il n’était certainement pas à 100% de ses capacités. De plus, il a joué finement sur le plan tactique pour permettre à son jeune coéquipier Duong Van Thai de décrocher la plus belle des médailles sur le double tour de piste.
Faire preuve d’un tel esprit d’équipe dans un sport avant tout individuel n’est pas donné à tout le monde. Et obtenir une médaille de bronze dans ces conditions vaut de l’or !
Aujourd’hui âgé de 31 ans, Nguyên Dinh Cuong a mis un terme à sa carrière de sportif de haut niveau pour se tourner vers les études, toujours en athlétisme, à l’École supérieure de l’éducation physique et des sports de Dà Nang (Centre). Il courra toutefois pour Ninh Binh jusqu’à fin 2014, date à laquelle il devrait obtenir son diplôme universitaire.
Nguyên Huu Viêt, des bassins à l’amphithéâtre. «Je suis déjà étudiant, hein !», glisse malicieusement Nguyên Huu Viêt, nageur dans son état. Une petite phrase qui doit tout sauf au hasard, puisqu’il y a six ans, alors qu’il remportait sa première médaille d’or aux SEA Games, Huu Viêt a été admis à titre exceptionnel à l’École supérieure de l’éducation physique et des sports. Hélas, le sport de haut niveau, avec les sacrifices qu’il comporte, n’est pas compatible avec la vie au campus. Devant le fait accompli, il a préféré se consacrer entièrement à ce qu’il fait de mieux, mettant - provisoirement - de côté ses rêves d’études universitaires pour enchaîner les longueurs.
La vie d’un sportif de haut niveau n’est pas une sinécure : les entraînements intensifs et quotidiens, l’éloignement des proches, le fait de devoir tout organiser... Des sacrifices que les sportifs professionnels ne mentionnent que rarement, conscients que c’est la seule voie possible pour devenir le meilleur. Pilier de la sélection nationale depuis maintenant dix ans, Huu Viêt retourne chez lui seulement pour les compétitions, puis repart pour l’entraînement. Inutile de préciser que les occasions de voir sa famille, mais aussi ses amis se font rares... Et même le premier jour du Têt traditionnel, un jour réservé au noyau de la famille, Huu Viêt est dans l’eau avec ses coéquipiers pour l’entraînement. Des efforts qui, heureusement, n’ont pas été vains, comme l’atteste son palmarès : premier nageur vietnamien à avoir obtenu une médaille d’or sur l’arène sportive régionale ; triple médaillé d’or en autant d’éditions des SEA Games.
C’est sûr, Huu Viêt a écrit une belle page de la natation du pays et y est pour beaucoup dans son essor, de par les vocations qu’il a pu susciter. Aujourd’hui, le temps est venu de laisser la jeune garde lui succéder, sans regrets, d’autant que l’université n’attend que lui !
Nguyên Manh Tuong dépose les armes. En plus de 30 ans de carrière de tireur professionnel, Nguyên Manh Tuong possède une faramineuse collection de médailles. Il a plus de 200 breloques à son actif, glanées lors de diverses compétitions nationales et internationales. Une performance qui laisse bien des tireurs du pays rêveurs. Bien qu’il soit encore au meilleur de sa forme, il a toutefois décidé de tirer un trait sur sa carrière professionnelle pour lui aussi céder la place à ses jeunes coéquipiers.
Désormais entraîneur, il leur transmet toute son expérience, avec une passion intacte. La passation de pouvoir a été entérinée, et ses héritiers affichent d’ors et déjà de belles promesses. Hoàng Xuân Vinh et Lê Thi Hoàng Ngoc se sont en effet directement qualifiés pour les JO de Londres cet été, et nul doute qu’ils défendront chèrement leur peau pour faire honneur à toute une nation : le Vietnam.- AVI
Nguyên Dinh Cuong s’en va par la grande porte. Nguyên Dinh Cuong est un athlète à part. Sans adversaires sur 800 m et 1.500 m lors de deux éditions consécutives des SEA Games (Jeux sportifs d’Asie du Sud-Est), il a remisé les pointes au placard à l’issue des SEA Games 26 en Indonésie avec une ultime médaille de bronze autour du cou. Un beau cadeau d’adieu de la part de cet homme originaire de la province de Ninh Binh (Nord), qui a donné tant d’émotions à ses supporters.
Pourtant, cette médaille, acquise sur 800 m, a suscité bien des interrogations, certains lui reprochant de ne pas s’être «arraché» pour l’emporter. Mais ces mêmes «observateurs» ne savent sans doute pas qu’il revenait juste de blessure et qu’il n’était certainement pas à 100% de ses capacités. De plus, il a joué finement sur le plan tactique pour permettre à son jeune coéquipier Duong Van Thai de décrocher la plus belle des médailles sur le double tour de piste.
Faire preuve d’un tel esprit d’équipe dans un sport avant tout individuel n’est pas donné à tout le monde. Et obtenir une médaille de bronze dans ces conditions vaut de l’or !
Aujourd’hui âgé de 31 ans, Nguyên Dinh Cuong a mis un terme à sa carrière de sportif de haut niveau pour se tourner vers les études, toujours en athlétisme, à l’École supérieure de l’éducation physique et des sports de Dà Nang (Centre). Il courra toutefois pour Ninh Binh jusqu’à fin 2014, date à laquelle il devrait obtenir son diplôme universitaire.
Nguyên Huu Viêt, des bassins à l’amphithéâtre. «Je suis déjà étudiant, hein !», glisse malicieusement Nguyên Huu Viêt, nageur dans son état. Une petite phrase qui doit tout sauf au hasard, puisqu’il y a six ans, alors qu’il remportait sa première médaille d’or aux SEA Games, Huu Viêt a été admis à titre exceptionnel à l’École supérieure de l’éducation physique et des sports. Hélas, le sport de haut niveau, avec les sacrifices qu’il comporte, n’est pas compatible avec la vie au campus. Devant le fait accompli, il a préféré se consacrer entièrement à ce qu’il fait de mieux, mettant - provisoirement - de côté ses rêves d’études universitaires pour enchaîner les longueurs.
La vie d’un sportif de haut niveau n’est pas une sinécure : les entraînements intensifs et quotidiens, l’éloignement des proches, le fait de devoir tout organiser... Des sacrifices que les sportifs professionnels ne mentionnent que rarement, conscients que c’est la seule voie possible pour devenir le meilleur. Pilier de la sélection nationale depuis maintenant dix ans, Huu Viêt retourne chez lui seulement pour les compétitions, puis repart pour l’entraînement. Inutile de préciser que les occasions de voir sa famille, mais aussi ses amis se font rares... Et même le premier jour du Têt traditionnel, un jour réservé au noyau de la famille, Huu Viêt est dans l’eau avec ses coéquipiers pour l’entraînement. Des efforts qui, heureusement, n’ont pas été vains, comme l’atteste son palmarès : premier nageur vietnamien à avoir obtenu une médaille d’or sur l’arène sportive régionale ; triple médaillé d’or en autant d’éditions des SEA Games.
C’est sûr, Huu Viêt a écrit une belle page de la natation du pays et y est pour beaucoup dans son essor, de par les vocations qu’il a pu susciter. Aujourd’hui, le temps est venu de laisser la jeune garde lui succéder, sans regrets, d’autant que l’université n’attend que lui !
Nguyên Manh Tuong dépose les armes. En plus de 30 ans de carrière de tireur professionnel, Nguyên Manh Tuong possède une faramineuse collection de médailles. Il a plus de 200 breloques à son actif, glanées lors de diverses compétitions nationales et internationales. Une performance qui laisse bien des tireurs du pays rêveurs. Bien qu’il soit encore au meilleur de sa forme, il a toutefois décidé de tirer un trait sur sa carrière professionnelle pour lui aussi céder la place à ses jeunes coéquipiers.
Désormais entraîneur, il leur transmet toute son expérience, avec une passion intacte. La passation de pouvoir a été entérinée, et ses héritiers affichent d’ors et déjà de belles promesses. Hoàng Xuân Vinh et Lê Thi Hoàng Ngoc se sont en effet directement qualifiés pour les JO de Londres cet été, et nul doute qu’ils défendront chèrement leur peau pour faire honneur à toute une nation : le Vietnam.- AVI