Nguyên Hung Cuong, le magicien de l’origami

Ce petit plus qui est la marque des grands maîtres…

L’origami, l’art du pliage à la japonaise, fait de plus en plus d’adeptes, au Vietnam. Certains commencent d’ailleurs à faire parler d’eux.

Hanoi (VNA) – L’origami, l’art du pliage à la japonaise, fait de plus en plus d’adeptes, au Vietnam. Certains commencent d’ailleurs à faire parler d’eux. C’est le cas de Nguyên Hung Cuong, un origamiste - à défaut d’être validé par l’Académie française, le mot est fréquemment utilisé par les spécialistes! - dont la réputation a même dépassé les frontières.

Ce petit plus qui est la marque des grands maîtres… ảnh 1L’origamiste Nguyên Hung Cuong. Photo: VnExpress

Bon, c’est vrai, son nom ne figure pas sur la liste des origamistes de renom de Wikipédia… C’est un oubli… impardonnable. Un affront, même, pour ce jeune Hanoien, aujourd’hui trentenaire, qui a tout laissé en plan - il est tout de même ingénieur en informatique, à la base! - pour se consacrer à sa passion: l’origami. Cette passion, il la nourrit depuis sa petite enfance. La vocation lui est-elle venue en faisant des avions en papier dans le dos de la maîtresse à l’école? L’histoire ne le dit pas, mais pourtant, c’est bel et bien sur les bancs de l’école que tout a commencé…      

«J’ai commencé à l’âge de 6 ans», se souvient Nguyên Hung Cuong. «Au début, je faisais des avions, des chapeaux… Le genre de chose qu’on a tous fait quand on était petit… De toute façon, il y avait des séances de pliage, à l’école. C’est là que j’ai appris à faire mes premiers modèles.  Quand j’ai eu 8 ans, ma mère m’a acheté mon premier livre d’origami, Prehistoric Origami de John Montroll. Ça m’a absolument fasciné. C’est comme ça que j’ai vraiment pris le pli, si je puis dire!... Ça n’avait rien d’évident, à l’époque, de trouver des livres d’origami, au Vietnam. C’est pour ça, du reste, que j’ai commencé à créer mes propres modèles…» 

Deuxième lauréat de l’Origami USA Convention 2009, Nguyên Hùng Cuong est souvent invité à participer à des expositions internationales. Ses œuvres ont ainsi été présentées en Espagne, aux États-Unis… Il a d’ailleurs eu les honneurs des médias américains et notamment de différents sites web tels que HuffPost, ABC News, This is colossal...

Dào Cuong Quyêt est membre du club des origamistes vietnamiens. Pour lui, pas de doute: Nguyên Hung Cuong a ce petit plus qui est la marque des grands maîtres.   

«En principe, toutes les formes possibles et imaginables sont réalisables, en origami. Mais en principe, seulement, parce que bien évidemment, seuls les plus doués arrivent à tout faire, ce qui est le cas de Cuong, qui semble se jouer de toutes les difficultés… Pas étonnant qu’il ait acquis une réputation internationale: c’est le Mozart de l’Origami!», dit-il.  

Ce petit plus qui est la marque des grands maîtres… ảnh 2L’un de ses œuvres. Photo : VnExpress

Il faut savoir qu’en origami, chaque pliage est unique: c’est en tout cas une règle d’or à laquelle aucun origamiste digne de ce nom ne saurait déroger, sauf à accepter de voir son amour-propre flétri… À 30 ans, Mozart était déjà l’auteur de plus de 500 œuvres. Nguyên Hung Cuong, lui, a déjà plus de 200 modèles à son actif, ce qui n’est pas si mal. Et comme il est Vietnamien et fier de l’être, il utilise souvent du papier dó.  

«Le papier dó est beaucoup plus souple et résistant que les papiers qu’on trouve dans le commerce», explique-t-il. «C’est un papier qui me permet de trouver des formes vraiment originales. Dans la plupart des cas, je pars d’un simple carré, qui ne subit ni découpage, ni collage, et je trouve justement que le papier dó se prête parfaitement à ce genre de chose.»        

Même si beaucoup le considèrent comme une sommité, Nguyên Hung Cuong estime qu’il lui reste encore beaucoup à apprendre. Cette modestie, qui est aussi la marque des grands maîtres, est bien évidement tout à son honneur… Elle ne lui a cependant pas empêché de publier quelques livres sur l’origami, au Vietnam et en France. Elle ne l’empêche pas non plus de vouloir faire connaître l’art de l’origami au monde entier… De toute façon, le talent est là… ça ne fait pas un pli ! – VOV/VNA    

Voir plus

Plus d'un millier de Vietnamiens forment ensemble le Drapeau rouge à l’étoile d’or. Photo: VNA

Fête de la Grande union nationale et record historique à Kyushu (Japon)

Le 16 novembre, à l’occasion du 95ᵉ anniversaire de la Journée traditionnelle du Front de la Patrie du Vietnam (18 novembre), le Consulat général du Vietnam à Fukuoka a collaboré avec l’Association des Vietnamiens à Fukuoka (AVF) pour organiser la « Fête de la Grande union nationale de la communauté vietnamienne à Kyushu – Japon et les Jeux sportifs des Vietnamiens à Kyushu 2025 ».

Des visiteurs admirent des artefacts mis au jour sur le site archéologique de Vuon Chuôi, au Musée de Hanoi. Photo : VNA

Les vestiges du village des anciens Viêt sous les lumières du Musée de Hanoi

«Vuon Chuôi est un village ancien typique de riziculteurs pratiquant la culture irriguée », explique le Dr Nguyên Ngoc Quy de l’Institut d’archéologie du Vietnam. « Ses habitants furent les premiers à s’installer dans le delta du fleuve Rouge, jetant ainsi les bases de l’émergence du premier État vietnamien. »

Affiche de la Semaine du film vietnamien - Itinéraire de Lumière, à Paris, le 14 novembre. Photo: Comité d'organisation

Au Grand Rex à Paris, une passionnante rétrospective du cinéma vietnamien

Pour la première fois, un événement d’envergure entièrement dédié au cinéma vietnamien - intitulé "Vietnam Cinéma - Itinéraire de Lumière" - se tiendra du 5 au 12 décembre au mythique cinéma Le Grand Rex, à Paris, retraçant le parcours du cinéma vietnamien, des années de défense nationale à l’ère contemporaine, en passant par l’après-guerre et les réformes, alors que le Vietnam s’affirme davantage sur la scène internationale.

Un ancien navire refait surface sur la côte du Centre

Un ancien navire refait surface sur la côte du Centre

L’importante érosion côtière, causée par les récentes inondations et le typhon Kalmægi, a mis au jour une épave historique sur la plage de Tân Thanh, dans le quartier de Hôi An Tây à Da Nang, à quelques pas seulement du rivage.
Ce navire n'est pas inconnu : il avait été découvert pour la première fois en décembre 2023, dans le quartier de Thanh My, lorsque seule une partie de sa coque en bois émergeait du sable. À l’époque, les autorités et les experts avaient immédiatement prélevé des échantillons pour une datation au carbone 14 afin de déterminer son âge. Cependant, les espoirs d'étude avaient été douchés en janvier 2024, lorsque la mer agitée et les fortes marées avaient de nouveau ensablé et dissimulé la majeure partie de l'épave. Sa réapparition aujourd'hui relance les efforts de recherche.

Le pho vietnamien. Photo: vov

Semaine du pho en Europe : le Vietnam met à l’honneur son plat emblématique

Le Vietnam s'apprête à exporter sa culture culinaire à travers l'Europe en annonçant officiellement la tenue de la « Semaine du pho en Europe ». Cette initiative vise à mettre en lumière le plat national emblématique et à renforcer le rayonnement de la gastronomie vietnamienne sur la scène internationale.

Un jouet japonais. Au Japon, les omocha ne sont pas seulement un divertissement, mais revêtent également une signification culturelle et symbolique. Photo : Instagram

Plongée dans le monde enchanté des jouets japonais modernes au Vietnam

Une exposition de jouets japonais a ouvert ses portes vendredi 14 novembre au centre commercial AEON Long Biên à Hanoi, mettant en lumième les différents types d’omocha, ou jouets, leur importance dans la culture japonaise et leur influence sur l’industrie mondiale du jouet.

Lors du concert de rock « Parikrama – Inde" à Dak Lak. Photo : VNA

Un nouveau jalon dans la coopération culturelle Vietnam – Inde

Dans la soirée du 12 novembre, le Comité populaire de la province de Dak Lak, en coordination avec le Consulat général de l’Inde à Hô Chi Minh-Ville et le Conseil indien des relations culturelles, a organisé à Dak Lak le concert de rock « Parikrama – Inde ».