En 2010, l'économie nationale continue de se redresser, les grands indices macroéconomiques sont pour l'essentiel maintenus, la croissance a atteint 6,78%, soit plus élevé que l'objectif prévu.

En outre, les exportations ont dépassé le plan prévu, les importations sont en deçà de la limite fixée, le déficit de la balance du commerce extérieur a été atténué, et les dépenses publiques sont moindres que prévu.

Malgré les difficultés de 2010, le ministère des Finances a appliqué des mesures effectives et prudentielles afin de faire face aux effets de la crise mondiale de 2009, notamment en modifiant de manière opportune la fiscalité de l'importation, en réduisant la pression de l'augmentation du prix des produits de consommation dans le pays, en augmentant les impôts des groupes de produits contrôlés, en réduisant les importations et en diminuant les taxes d'importation des matériaux et des matières premières destinés à la production.

Ce ministère a mené une politique monétaire afin de maintenir les taux d'intérêt et de change à un niveau raisonnable, et de mobiliser les prêts accordés au gouvernement en assurant leur décaissement effectif.

Les rentrées du budget d'Etat de 2010 sont estimées à environ 66.600 milliards de dongs, soit 14,4% au delà de l'objectif prévu et en croisssance de 19,4% sur 2009.

Le ministère des Finances a annoncé que les dépenses publiques ont été ramené à 5,8% du PIB en 2010, soit une diminution de 0,4%. Actuellement, le besoin d'investissement dans la construction d'infrastructures socioéconomiques au service du développement économique est très élevé. Cependant, pour stabiliser davantage l'économie nationale sur le plan macroéconomique ainsi que pour assurer la sécurité des finances publiques, le ministère des Finances s'attachera à une réduction rationnelle des dépenses publiques afin qu'elles représentent en moyenne et au-dessous de 5% du PIB durant la période 2011-2015.

S'agissant des dettes publiques, elles ont atteint jusqu'à la fin de décembre 44,3% du PIB national. Cependant, le taux de mobilisation de l'épargne dans le pays a augmenté, permettant au pays de moins emprunter à l'étranger. La plupart des dettes étrangères sont à une longue échéance et à un taux d'intérêt préférentiel . Celles dont l'échéance est annuelle ont été remboursées en temps utile.

Actuellement, le ministère des Finances élabore une stratégie de la dette publique pour 2020 et sa vision pour 2030 qui va restructurer l'endettement de l'Etat compte tenu des exigences de croissance du pays mais aussi du fait que ce dernier entrera prochainement dans le groupe des pays de moyens revenus, impliquant une gestion plus rationnelle de la dette publique et des critères prudentiels plus rigoureux en matière de finances publiques.

Pour 2011, les tâches principales du ministère des Finances sont de poursuivre une rigueur accrue de la gestion des rentrées et sorties du budget de l'Etat, d'appliquer plus généralement l'application des mécanismes du marché sous la tutelle de l'Etat en matière de fixation des prix, de maîtriser l'évolution des prix, et d'augmenter le prix de l'électricité et du charbon suivant un itinéraire progressif et régulier .

S'agissant de gestion de l'endettement public, le ministère recourera à l'émission d'obligations d'Etat sur le marché domestique et mobilisera des aides publiques au développement (APD) pour compenser le déficit public et d'investir dans le développement socioéconomique du pays. - AVI