Depuis le 7août, la Russie impose un embargo sur des produits alimentairesd’origine de l’UE, des Etats-Unis, de l’Ukraine, de la République deMoldavie et de la République de Géorgie. D'une durée d'un an, il portesur le bœuf, le porc, la volaille, le poisson, le fromage, le lait,ainsi que des légumes et des fruits.
Avec plus de 140 millionsd’habitants, la Russie est actuellement l’un des premiers importateursmondiaux de produits agroalimentaires. Après l’imposition de cetembargo, la Russie recherche actuellement de nouveaux fournisseurs afinde satisfaire ses importants besoins.
Selon lesestimations de l’Organe chargé des relations de commerce du Vietnam enRussie, il s’agit réellement d’une belle opportunité pour lesentreprises vietnamiennes d’accélérer leurs exportations de leursproduits phares vers ce grand marché qui, justement, les recherche.
À cet égard, M. Pham Quang Niêm, conseiller au commerce du Vietnam enRussie a partagé que « les représentants du ministère russe de commerceintérieur ont récemment travaillé avec nous et exprimé leur intérêt pourle marché vietnamien ». « Il s’agit d’une grande opportunité pour nonseulement les entreprises vietnamiennes d’export de produits aquatiqueset agroalimentaires, mais aussi pour celles qui s’intéressent au secteuragricole russe. Car, avec ses politiques privilégiées, la Russieencourage et souhaite attirer davantage d’investisseurs dans ce secteur», a-t-il précisé.
M. Duong Hai An, vice-président del’Association des entreprises vietnamiennes en Russie, égalementdirecteur général de la société Volga-Viet, a indiqué que « les taxesdans le secteur agricole en Russie sont très faibles, voire nulles. Plusclairement, les entreprises qui investissent dans ce secteur nesubissent pas une charge fiscale élevée. Notre société est spécialiséedans les fruits et les légumes. Toutefois, nous ne pourrons pas répondreà la demande du marché d’ici à l’hiver prochain. Nous prévoyons doncd’élargir notre activité en vue de mieux approvisionner les marchés deVolgograd, de Moscou et d’autres localités russes ».
Toujours selon lui, les entreprises vietnamiennes en activité au Vietnamou en Russie doivent rapidement saisir l’opportunité qui leur estofferte dans ce contexte de fortes tensions entre la Russie et l’UE. LaRussie n’est pas un marché trop difficile, mais elle exige une seulechose sans condition : que soient respectés les délais et dates delivraison, ainsi que les volumes commandés.
A ce jour,tous les spécialistes et représentants d’entreprises ont eu une mêmeappréciation : en cette conjoncture de négociations de l’accord delibre-échange entre le Vietnam et l’Alliance douanière Russie -Biélorussie - Kazakhstan qui devraient s’achever cette année et deRusses qui sont de plus en plus antioccidentaux, il faut considérer cepays comme l'un des marchés cible des entreprises vietnamiennes, et, àcet effet, organiser rapidement des évènements de promotion du commerceet d’investissement.
Lors de ces dernières années, les relations decoopération au commerce entre le Vietnam et la Russie n’ont cessé de sedévelopper. L’année dernière, le commerce bilatéral s’est élevé à prèsde 4 milliards de dollars, et pour ce seul premier semestre, à 1,76milliard de dollars.
En matière d’investissement, laRussie est le 18e pays investissant au Vietnam avec 97 projets cumulantplus de 2 milliards de dollars de capitaux enregistrés. Quant auVietnam, il recense 17 projets en Russie pour 2,4 milliards de dollars.-CPV/VNA