Hanoï (VNA) - Le ministère de l’Éducation et de la Formation vient de publier la réglementation de l’examen national de fin d’études secondaires de 2017, décisif pour entrer en cycle d’enseignement supérieur. À la clé : de nouvelles opportunités pour les lycéens.
C’est la 3e année que le ministère de l’Éducation et de la Formation impose un examen national de fin d’études secondaires. Les résultats obtenus sont utilisés pour délivrer (ou non) le diplôme du bac, puis pour fournir des données dans le dossier des élèves désireux de poursuivre des études supérieures. À rappeler que le concours d’entrée à l’université et aux écoles supérieures a été aboli.
Des modifications positives
Selon la réglementation de 2017, l’organisation et le contenu de l’examen national de fin d’études secondaires connaîtront quelques modifications. Les candidats devront passer au minimum quatre épreuves parmi les cinq proposées dont trois obligatoires (mathématiques, littérature et langue étrangère) et une optionnelle à choisir entre sciences naturelles (physique, chimie et biologie) et sciences sociales (histoire, géographie et éducation civique) - contre trois obligatoires et une optionnelle parmi les cinq épreuves proposées en 2016. Et pour optimiser leurs chances de succès, ils peuvent aussi choisir de passer les deux épreuves optionnelles.
Le temps de l’examen sera raccourci à deux jours et demi contre quatre auparavant. Notamment, à la différence de l’année 2016, l’ensemble des épreuves sera sous forme de questionnaires à choix multiples, à l’exception de la littérature.
Le groupe GX décide leurs conditions d’entrée
En ce qui concerne la réglementation de la sélection des universités et des écoles supérieures, les candidats pourront, dans un premier temps, s’inscrire aux universités en même temps qu’à l’examen national. Chacun aura droit de postuler sans restriction aux universités et secteurs de formation souhaités contre deux universités et quatre secteurs auparavant. Puis, dans un deuxième temps (après obtention des résultats de l’examen national), les candidats auront la possibilité de modifier les secteurs de formation ou les universités choisis dans le délai imparti. Les écoles pourront, elles, procéder à plusieurs étapes de sélection. Elles se verront néanmoins dans l’obligation de présenter leurs modalités de sélection ainsi que les informations concernant leurs infrastructures et équipements (salles de classe, laboratoires, outilles didactiques), leurs enseignants, l’envergure de leurs formations, etc.
Par ailleurs, le ministère de l’Éducation et de la Formation continue de permettre aux universités les plus prestigieuses de la capitale de se regrouper pour recruter leurs promotions. Ce groupe d’universités publiques d’élite, baptisé GX, comprend 12 universités dont l’Université polytechnique de Hanoï, l’Université de l’économie nationale, mais aussi celles de la construction, des communications et transports, l’École supérieure du commerce extérieur, l’Académie de banque... Le groupe GX décidera des conditions d’entrée en se basant sur les points de l’examen national de fin d’études secondaires. Elles utiliseront ensemble un seul et même logiciel pour regrouper les informations et les données liées au concours. Elles appliqueront les mêmes critères et méthodes pour analyser et exploiter les résultats de l’examen.
Selon le vice-ministre de l’Éducation et de la Formation, Bùi Van Ga, les changements opérés cette année s’orientent vers une plus grande autonomie des candidats dans la sélection des universités. En d’autres termes, cela devrait permettre d’étendre leurs possibilités. «La réglementation de l’examen national de 2017 restera valable les années suivantes. Cette année, le contenu du concours figure au programme de 12e classe. Il y sera abordé dès la 11e en 2018, et dès la 10e en 2019. Et à partir de l’année prochaine, les écoles devront présenter suffisamment d’informations concernant la qualité de la formation qu’elles dispensent, le nombre d’étudiants admis par an et les débouchés une fois le diplôme en poche», affirme Bùi Van Ga.
Certains proviseurs estiment que cette nouvelle règlementation implique de nombreux changements et ajustements, de la part du corps enseignant comme des élèves, avec la mise en place de nouvelles méthodes d’apprentissage.
Les Services sont sur le pont
Cette année, une fois les résultats de l’examen national publiés, les Services de l’éducation et de la formation seront chargés de la réception - en coopération avec les écoles - des inscriptions des candidats, de la perception des frais d’inscription ou de la mise en ligne des données des candidats ainsi que des changements qu’ils apportent sur le portail d’information de sélection du ministère de l’Éducation et de la Formation. L’optique est de faciliter les contacts et les éventuels réajustements à réaliser dans leurs choix. D’après le ministère de l’Éducation et de la Formation, pour que cette opération soit un succès, les candidats doivent déterminer leurs métiers préférés - en optant pour une à trois options convenables - et analyser les données des établissements supérieurs dans lesquels ils comptent effectuer leur cursus d’études. -CVN/VNA