Au Vietnam, le cinéma connaît une embellie

Quatorze films vietnamiens publiés depuis janvier. De gros bénéfices et plusieurs records depuis le début de l’année permettent de mesurer la magnifique saison cinématographique à la fin de cette année.

Hanoi (VNA) – De gros bénéfices et plusieurs records depuis le début de l’année permettent de mesurer la magnifique saison cinématographique à la fin de cette année.

Quatorze films vietnamiens publiés depuis le début de l’année ont permis au cinéma CGV d’obtenir un chiffre d’affaire de 715 milliards de dôngs, soit environ 51 milliards de dôngs/film, contre 18,8 milliards de dôngs/film en 2018 et 22 milliards de dôngs en 2017. Au cours de six premiers mois de cette année, les films vietnamiens représentaient 34% du marché des films vietnamien, contre 23% l’an dernier.

Au Vietnam, le cinéma connaît une embellie ảnh 1Une scène de "Hai Phuong". Photo: 2sao/CVN


Des records au box-office concernent le film d’action vietnamien "Hai Phuong" (Furie en anglais) de la productrice et actrice vietnamienne Ngô Thanh Vân avec un bénéfice de 200 milliards de dôngs; "Cua lai vo bâu" du célèbre artiste Trân Thành, 193 milliards de dôngs; le film d’horreur "Lât mat: Nhà có khách" (Face Off: The Walking Guests en anglais), du réalisateur Ly Hai, 115 milliards de dôngs; "Trang Quynh" (Histoire du premier Docteur Quynh), film humoristique de Duc Thinh, 100 milliards de dôngs, etc. Parmi eux, plusieurs œuvres sont sortis à l’étranger et Netflix a aussi acheté leurs droits de diffusion sur Internet. Notamment, "Hai Phuong  et Lât mat: Nhà có khách" ont conquis des grands marchés: États-Unis, Australie, Canada, etc. Un succès perçu comme une ouverture pour le 7e art national.

Nouvel espoir

D’après le critique du cinéma Nguyên Phong Viêt, lorsque le nombre de salles modernes augmentera et s’étendra à travers le pays, les revenus du film vietnamien seront encore plus importants et de nouveaux records seront établis.

Il est surpris que plusieurs genres de films "difficiles à avaler" sur le marché national, comme des films d’action, attirent un nombre record de spectateurs. Il s’agit de "Hai Phuong", qui est sorti, au mois de mars dernier, aux États-Unis, où il a engrangé 395.000 dollars de recettes après deux semaines de projection, permettant de se classer même dans le Top 25 du box-office américain. Netflix a aussi acheté ses droits de diffusion sur Internet.

Au Vietnam, le cinéma connaît une embellie ảnh 2Une scène romantique du film "Mat biêc". Photo: Galaxy/CVN

 
C’est la première fois qu’un film vietnamien était projeté quasi-simultanément dans les deux pays - au Vietnam le 22 février et aux États-Unis le 1er mars. C’est aussi l’une des rares productions d’action vietnamiennes à avoir reçu les éloges des critiques cinématographiques étrangers.

"Par ailleurs, le style humoristique alterne avec la comédie dans Cua lai vo bâu et sera davantage exploité par des cinéastes dans les temps qui viennent",espère Nguyên Phong Viêt.

D’ici à la fin de l’année, il est prévu des films de haute qualité sur le domaine technique et artistique. Il s’agirait de Mat biêc (Yeux bleuâtres) du réalisateur Victor Vu, qui sortirait au mois de décembre prochain; de "Chi chi - em em" (Grande sœur  - petite sœur), premier œuvre de Kathy Uyên à l’occasion de Noël; "Anh trai yêu quai" (Grand frère diabolique) de Vu Ngoc Phuong; etc.

De gros bénéfices certes, mais la qualité des films vietnamiens au premier semestre de cette année ne provoquent pas de satisfaction importante aux yeux des artistes. Une inquiétude pour la stabilité et le développement du 7e art vietnamien. "Il est certain que les spectateurs vietnamiens soutiennent toujours des œuvres cinématographiques du pays, mais ils devraient détourner leur regard face aux mauvais œuvres", affirme Bich Liên, responsable du système de cinéma Mega GS (une récente coentreprise publique entre Saigon Media et Song Vàng Group, avec six salles).

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À l’heure actuelle, quelques producteurs de films vietnamiens se sont activement fixés des objectifs clairs pour s’intégrer aux marchés étrangers. "Afin d’avoir l’opportunité de sortir aux États-Unis, en Australie et au Canada, il est obligatoire pour nous de mettre l’accent sur la qualité de nos œuvres cinématographiques. L’objectif est de surmonter les exigences sévères concernant les normes techniques du cinéma international", partage Ly Hai, réalisateur du film d’horreur "Lât mat: Nhà co khach" (Face Off: The Walking Guests en anglais). – CVN/VNA

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