Au défi d’un label pour la gastronomie vietnamienne
La
cuisine vietnamienne dispose d'un large éventail de spécialités, et
porte en elle les caractéristiques de chacune de ses régions. Du phở
(soupe avec nouilles de riz servi avec du bœuf ou du poulet) au
bún ốc (vermicelles aux escargots) de Hanoi, en passant par
les bánh bột lọc (raviolis aux crevettes) de Huê,
les mì Quảng (nouilles de Quang), ou les bánh xèo (crêpes
farcies) de Dà Nang, de nombreux touristes peuvent y trouver bon compte.
Selon des statistiques établies par le ministère de la Culture,
des Sports et du Tourisme, plus de 60% des visiteurs étrangers
interrogés apprécient les plats vietnamiens. Plusieurs estiment même que
certaines de ses spécialités font du Vietnam un paradis gastronomique.
Le
pays dispose donc d'indéniables atouts, et un label lui permettrait
d'améliorer sa notoriété et de se doter d'une image bien établie. Selon
Nguyên Tuong Lân, directeur de l'agence de voyages Nam Cuong, " notre
gastronomie possède de nombreuses qualités, mais les cuisines chinoise,
sud-coréenne, japonaise, thaïlandaise ou indienne peuvent sans conteste
se mesurer à elle. Il nous faut donc trouver notre propre identité. De
plus, les visiteurs ne s’intéressent pas tous à la gastronomie, et ne la
connaissent pas nécessairement".
C’est pourquoi, selon le
Docteur Trinh Xuân Dung, spécialiste en tourisme, "le pays doit
élaborer une stratégie pour valoriser l’art culinaire de façon
professionnelle et officielle, et développer un système de restaurants".
Il faut établir en outre une coopération intersectorielle entre
experts du secteur, scientifiques (relatifs aux nouvelles techniques de
préparation de recettes et à la conservation des aliments),
agriculteurs, cuisiniers, voyagistes, etc. "Ces mesures permettraient
de promouvoir les valeurs culturelles vietnamiennes par le biais de la
gastronomie. D'ores et déjà, 1.000 chefs cuisiniers devraient être
formés dans les temps à venir", a-t-il conclu. - VNA