Assurer les intérêts des travailleuses vietnamiennes à l'étranger
L'événement était organisé conjointement par le Département de gestion
des travailleurs à l'étranger du Vietnam et ONU Femmes (Entité des
Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes).
Le Vietnam est l'un des pays d'Asie-Pacifique qui envoie
le plus grand nombre de personnel travailler à l'étranger. Environ
500.000 Vietnamiens travaillent actuellement dans plus de 40 pays et
territoires. L'année 2014 a été un record en la matière avec l'envoie de
100.000 travailleurs, dont 37,5 % de femmes. Celles-ci exercent des
métiers comme femme de ménage, infirmière, soignante, tailleur,
tisserand... à Taïwan (Chine), en République de Corée, en Malaisie, au
Japon, en Arabie saoudite, ou encore à Chypre. Ces emplois leur
permettent d'améliorer leurs connaissances professionnelles et leur
niveau de langue, mais aussi d'augmenter leurs revenus.
D'après le chef adjoint du Département de gestion des travailleurs à
l'étranger, Mme Pham Viet Huong, les travailleuses à l'étranger ont
contribué notablement à améliorer le quotidien de leur famille et le
développement de leurs localités.
Parallèlement à la
gestion des entreprises spécialisées dans l'envoi de main-d'œuvre à
l'étranger, le département entend avancer des mesures pour protéger les
droits et intérêts légitimes des travailleuses vietnamiennes à
l'étranger. Le gouvernement vietnamien a également coopéré activement
avec leurs pays d'accueil pour les protéger, a-t-il affirmé.
Malgré cette forte hausse des Vietnamiennes à l'étranger, le pays ne
dispose d'aucune politique pour ces dernières alors que les difficultés
et défis auxquelles elles doivent faire face sont toujours plus nombreux
que ceux des hommes.
Mme Shoko Ishikawa, représentante
en chef de l'ONU Femmes, a déclaré que ces cinq dernières années, l'ONU
Femmes a collaboré avec le Département de gestion des travailleurs à
l'étranger et les administrations concernées du Vietnam pour mettre en
place le projet de "Renforcement des capacités juridiques des
travailleuses vietnamiennes à l'étranger", lequel privilégie des
activités visant à améliorer les connaissances sur l'égalité de sexes,
et les capacités des cadres et responsables des entreprises spécialisées
dans l'envoi de main-d’œuvre à l'étranger. Il s'agit d'un projet qui
permettrait effectivement de mieux garantir les droits des Vietnamiennes
à l'étranger.
Lors du séminaire, les participants ont
également suggéré une réorganisation des politiques pour les
travailleurs à l'étranger, une coopération plus étroite entre les
administrations dans ce secteur, et l'élaboration de statistiques,
notamment sur le retour des travailleurs à l'issue de leur contrat de
travail. -VNA