Le Vietnam a participé activement aux forums régionaux et internationaux sur la gestion des catastrophes naturelles comme à la mise en oeuvre du cadre d'action de Hyogo sur la limitation des risques causés par les désastres.

C'est ce qu'a souligné le Premier ministre Nguyên Tân Dung lors de la 2e Conférence ministérielle des parties concernées par la mise en oeuvre de l'accord de l'ASEAN sur la gestion des désastres et les réponses d'urgence (COP 2) qui a eu lieu jeudi à Hanoi en présence du secrétaire général de l'ASEAN, Lê Luong Minh, et des ministres, chefs des délégations des dix pays membres de l'ASEAN.

Ces dix dernières années, le nombre de morts et de disparus dus aux calamités naturelles s'est élevé à près de 300 personnes chaque année au Vietnam, et les pertes matérielles en résultant n'ont cessé de croître pour atteindre 1,5% du PIB, a-t-il exposé.

Le Vietnam a élaboré une stratégie nationale pour la prévention et la limitation des calamités naturelles jusqu'en 2020 et une stratégie nationale sur le changement climatique, et a promulgué plusieurs textes juridiques importants dont les lois sur les ressources en eau, et sur la prévention et la lutte contre les calamités naturelles...

A l'échelle régionale, la gestion des désastres dûs aux catastrophes naturelles demeure une priorité de premier ordre pour l'ASEAN, mais aussi dans sa coopération avec ses partenaires de dialogue, a affirmé M. Nguyên Tân Dung.

L'adoption de l'accord de l'ASEAN sur la gestion des désastres et les réponses d'urgence (AADMER) a créé un important cadre juridique pour le renforcement de la coopération dans la prévention, la lutte et la limitation des calamités nationales au sein de la région.

Le Premier ministre vietnamien s'est déclaré satisfait de constater que l'ASEAN a réalisé d'encourageants progrès dans la mise en oeuvre de la première phase de l'accord de 2010 à 2012. Plusieurs activités importantes ont été réalisées comme l'évaluation, le contrôle des risques, la mise en place des moyens d'alerte précoce, la prévention, l'adaptation, la limitation des effets et la reconstruction après des calamités naturelles.

La coopération dans la gestion des désastres entre l'ASEAN et ses partenaires a abouti à des résultats positifs grâce aux projets réalisés avec le soutien financier de partenaires comme le Japon, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis et l'Union européenne...

Soulignant que la COP 2 est l'opportunité d'analyser les résultats de la première phase de l'accord et de fixer les orientations de la deuxième, de 2013 à 2015, M. Nguyên Tân Dung a demandé de se concentrer sur l'approfondissement de la coopération entre les administrations en charge de la gestion des catastrophes de l'ASEAN et l'ADMM, ou encore l'ARF... Par ailleurs, la reprise de la Rencontre des ministres de l'ASEAN sur la gestion des désastres (AMMDM-Asean Ministerial Meeting on Disaster Management) sera une action concrète. Enfin, l'ASEAN doit s'intéresser à la mobilisation de ressources pour mettre en oeuvre ses projets.

Point particulier, les accords et engagements de coopération dans la gestion des catastrophes au sein de l'ASEAN doivent être intégrés au programme de développement de chaque pays membre en privilégiant la création d'un système de prévention précoce, l'amélioration des connaissances des populations, le perfectionnement de la législation en ce domaine, ou encore la réhabilitation des ouvrages de lutte contre les calamités naturelles...

Le Premier ministre Nguyen Tan Dung s'est déclaré convaincu que grâce à l'engagement politique déterminé de la part de chacun des pays membres et la poursuite des efforts communs au niveau régional, l'ASEAN parviendrait à édifier une Communauté capable de faire effectivement face aux calamités naturelles.

Le ministre vietnamien de l'Agriculture et du Développement rural, Cao Duc Phat, a souligné que les calamités naturelles sont de plus en plus inhabituelles et imprévisibles, ce qui affecte gravement la vie de la population, notamment en zone rurale, mais en outre remet en cause la poursuite des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) de l'ONU. Les pays membres doivent donc coopérer plus étroitement dans cette lutte contre les catastrophes naturelles.

Ces derniers temps, les calamités naturelles se sont multipliées en étant plus dangeureuses et plus imprévisibles, notamment les remontées d'eau salée et les typhons et tempêtes. -VNA