Espérer en de nouveaux changements en termes d’actions cette année et voir l’économie nationale trouver un second souffle. Voilà l’idée que les économistes et les entrepreneurs partagent suite au message de Nouvel An 2014 du Premier ministre Nguyên Tân Dung.

Vu Tien Loc, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Vietnam : Message de Nouvel An : nouveau souffle pour l’économie nationale

Le message de Nouvel An du Premier ministre commence par «nous vivons dans une conjoncture de mondialisation». Je pense qu’il s’agit d’une remarque tout à fait opportune et la justification fondamentale de la poursuite de la mise en œuvre de nos plans de réforme au service du développement national. En ce contexte de baisse de la compétitivité de notre économie, un regard rétrospectif sur les faiblesses de cette dernière et leur comparaison à celles de l’économie mondiale étaient nécessaires pour définir un plan d’action idoine.

Selon moi, démocratie, marché et zones rurales sont les points principaux du message du Premier ministre. M. Dung a souhaité adresser un message aux entreprises : elles bénéficieront de politiques davantage favorables à la croissance de leurs activités.

Ce message, d’ailleurs, permettra de mettre un terme aux discussions et désaccords sur le rôle respectif de l’État, des entrepreneurs et des entreprises, ainsi que sur leurs prérogatives. J’espère que 2014 sera une année de percée en termes d’actions. C’est bien notre Premier ministre qui, cette année, donne un second souffle à l’économie nationale.

Nguyen Dinh Cung, directeur par intérim de l'Institut central de recherche et de gestion économique : Nécessité d’un plan d’action pour rehausser la compétitivité

Dans son message de Nouvel An, le Premier ministre Nguyên Tân Dung a souligné la baisse actuelle de la compétitivité, de la croissance et de la restructuration de notre économie. Il ne fait que souligner ici qu’un pays compétitif dispose de davantage d’opportunités pour jouir d’un développement soutenu et soutenable.

Actuellement, plusieurs organisations internationales estiment que le Vietnam présente des faiblesses sur le plan des facteurs essentiels de la compétitivité, notamment sur le plan institutionnel et des politiques. Il nous faut donc disposer d’un plan d’action qui remédie effectivement à ces faiblesses.

Tran Dinh Thien, directeur de l'Institut de l'économie nationale : La réforme des institutions, une mesure pour relever la compétitivité

En cette conjoncture difficile, le message du Premier ministre a pour objet de relancer la restructuration de notre économie, non pas seulement au sens de la réorganisation de ses secteurs, mais aussi de ses institutions. En effet, dans le cadre d’une économie de marché à orientation socialiste, la régulation du marché passe inévitablement par la réforme des institutions économiques dans le sens de l’État de droit et de la démocratie.

Le marché fonctionnera de mieux en mieux, les prix ne connaîtront plus de variations de trop forte amplitude, et le secteur privé de l’économie aura accès plus aisément aux ressources financières au service de leur développement. C’est d’ailleurs l’une des raisons essentielles de la réforme institutionnelle à mener et, pour ce, le gouvernement devra définir et appliquer un plan d’action adéquat.

Enfin, il va sans dire que, dans ce message, perfectionner les institutions est l’une des bases de l’amélioration de la compétitivité de notre économie.

Dang Kim Son, directeur de l'Institut de stratégies et de politiques de développement agricole et rural : Investir rationnellement dans une agriculture moderne

Le message de Nouvel An du Premier ministre souligne le rôle de l’agriculture et présente de nouvelles idées concernant la restructuration de notre économie, notamment dans le cadre de l’institution d’une économie de marché et d’une meilleure exploitation des ressources internes de notre pays.

Concernant l’agriculture, si nous investissons de façon judicieuse et rationnelle pour lui assurer un développement idoine, elle permettra à notre économie nationale de faire face aux difficultés actuelles et de retrouver une croissance plus soutenue comme souhaitée. L’agriculture contribuera au développement d’autres secteurs, notamment du secondaire - l’agroalimentaire par exemple, mais aussi du tertiaire. En d’autres termes, je considère qu’une bonne part de la tâche d’industrialisation et de modernisation de notre économie passe par la modernisation de l’agriculture. Développer une agriculture moderne permettra d’attirer les capitaux comme de multiplier ses débouchés. Ce qui, par ailleurs, assurera des revenus meilleurs et plus stables à notre population. Si notre agriculture s’affirme sur le plan de la qualité, le Vietnam n’aura guère de difficultés à conquérir les segments haut de gamme du marché agricole mondial.

Une agriculture moderne est à la base de la croissance de nombreux autres secteurs économiques (machines agricoles, engrais, produits phytosanitaires, transformation des produits agricoles et fabrication de produits dérivés), et développe de nouveaux services pour l’agriculture et l’économie rurale, de manière plus générale. -VNA