"En tant que président de l'ASEAN 2010, le Vietnam coordonnera activement et accélérera la coopération ASEAN+3 et le Sommet de l'Asie de l'Est", a déclaré le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères (AE), Pham Gia Khiêm.


Lors des sessions bilatérales placées sous les thèmes du processus d'intégration, de la liaison au sein du bloc, des réajustements économiques et du rééquilibre obligatoire des économies d'Asie, notamment de l'ASEAN, tenues le 6 juin à Hô Chi Minh-Ville dans le cadre du 19e Forum économique mondial (WEF) de l'Asie de l'Est, les discussions se concentraient surtout sur l'intégration de l'ASEAN.


Avec un marché très important de plus de 580 millions d'habitants, et un PIB de 1.500 milliards de dollars, l'ASEAN est actuellement une des zones économiques de développement les plus dynamiques dans le monde, contribuant pour une part active au rôle de force motrice économique mondiale de l'Asie de l'Est et de l'Asie au sein de l'économie mondiale.


Partageant le point de vue des participants, Pham Gia Khiêm a souligné que les résultats importants obtenus par cette organisation dans la liaison économique étaient un catalyseur et une prémisse matérielle importante du processus de construction de la Communauté d'Asie de l'Est. Une ASEAN de développement dynamique et de liaison étroite contribuera au développement commun de tous les pays dans la région.


Pham Gia Khiêm a souligné que l'ASEAN et les pays dans la région devaient concentrer les ressources humaines pour réaliser les priorités telles que le renforcement de la coopération monétaro-financière, une contribution plus active et nécessaire au processus de réforme de l'institution monétaro-financière et de l'administration globale. De plus, les gouvernements des pays de l'ASEAN devraient élaborer des programmes d'action plus vigoureux dans la mise en oeuvre de l'objectif "Orientation vers la Communauté aséanienne".


Pour sa part, Jose Isidro Camacho, vice-président de Credit Suisse Singapour, chargé des affaires sur l'Asie-Pacifique, a estimé que le point faible de l'ASEAN résidait dans le fait que les problèmes communs n'étaient pas encore bien résolus pour une exécution optimale, surtout en ce qui concerne le marché financier et celui des capitaux.


"Tous les pays de l'ASEAN doivent faire en sorte de s'intégrer financièrement au sein de l'association, laquelle doit avancer les solutions communes pour la question financière et de capitaux des pays membres", a souligné M. Camacho.

Selon Masahiro Kawai, directeur de l'Institut de la Banque asiatique pour le Développement (BAD), l'intégration au marché des capitaux agit activement sur les économies de l'ASEAN, grâce à l'entraide des pays de cette organisation. Pour une meilleure intégration financière régionale, les pays de l'ASEAN doivent améliorer les capacités des institutions financières nationales.


"Il faut qu'il y ait des changements vigoureux en termes de finances en Asie, la porte des institutions financières dans les pays de l'ASEAN doit être ouverte et les règlements financiers et de capitaux doivent être établis dans la région", a estimé Supachai Panitchpakdi, ancien directeur général de l'OMC et secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (UNCTAD).-AVI