Hô Chi Minh-Ville (VNA) - Vu Thi Hiên, responsable de l’Association des femmes du groupe No1 dans l’arrondissement de Binh Thanh à Hô Chi Minh-Ville, se bat au quotidien pour les personnes atteintes du VIH.
"Madame Hiên exerce un mauvais métier. Chaque soir, elle est présente dans les parcs ou bien en bas des ponts", "Madame Hiên vit avec la famille de son mari alors qu’elle fréquente tous les jours les bars et les restaurants…". Une mauvaise réputation faite par son voisinage à l’époque où elle travaillait comme collaboratrice du Centre d’assistance d’initiative pour le développement communautaire il y a 14 ans.
Par le passé, la presqu’île de Thanh Da (arrondissement de Binh Thanh à Hô Chi Minh-Ville) où vit la famille de Vu Thi Hiên était considérée comme le lieu où se concentraient les prostituées et les toxicomanes. Déterminée à devenir une bénévole en faveur de ces personnes, Vu Thi Hiên a cherché par tous les moyens à s’approcher de ceux possiblement touchés par le VIH.
Les premiers temps, elle se rendait non seulement dans les bâtiments, les parcs, mais aussi dans les restaurants, bars karaoké et cafés. Elle venait en aide aux jeunes femmes hôtesses afin qu’elles aillent se faire dépister au plus vite dans un hôpital.
À vrai dire, cela n’est pas chose aisée de les approcher car les gérants font barrage. Vu Thi Hiên consomme dans les restaurants et les cafés afin de pouvoir communiquer avec elles. Au fur et à mesure, ces dernières ouvrent leur cœur et vont chez le médecin, en compagnie de Vu Thi Hiên. Une personne qui découvre sa séropositivité répond souvent par la panique ou la vengeance en souhaitant propager la maladie à d’autres. Heureusement, cette femme est toujours là comme une mère, une grande sœur pour les aider à faire face. Elle leur donne des conseils et les encourage à suivre leur traitement tous les jours.
Selon Vu Thi Hiên, le groupe le plus difficile à approcher, ce sont les femmes qui ont contracté la maladie par leur mari. Elles craignent d'être discriminées par leurs voisins et leurs proches si cela venait à se savoir. "Suite à mes vaines tentatives, j'ai finalement amené chacune d’entre elle, là où les porteurs du VIH sont traités. Venir sur place, voir le quotidien des patients et constater qu’ils peuvent continuer de vivre avec la maladie, les convainquent de suivre les traitements", a expliqué Mme Hiên.
Grâce au dévouement de Mme Hiên, des centaines de personnes ont accepté de se faire soigner pour rester en bonne santé. À l’heure actuelle, beaucoup d’entre elles sont toujours les principales travailleuses dans leur famille.
Renouer les liens la famille et malades
Actuellement, le sida n’est plus une maladie aussi redoutable qu’auparavant car, une fois traité, le malade peut continuer sa vie et ne risque pas d’affecter son entourage. Cependant, cette maladie fait l’objet de beaucoup de préjugés et cause la méfiance parmi les proches qui n'osent pas s’approcher de la personne séropositive.
Même si 10 ans se sont écoulés, Mme Hien se souvient encore du sort tragique de P.T.T.N, une femme qui habitait dans le quartier 28, district de Binh Thanh. Son mari qui venait de décéder des suites du sida, a suscité dans le voisinage de nombreuses rumeurs à son sujet.
Mme N, persuadée qu’elle était également porteuse du virus, mais ne voulant pas prendre de médicaments, s’isola. Un an plus tard, face à la maladie qui la rongeait, elle sortit de son isolement et demanda de l’aide à Mme Hiên.
En parallèle de la prise en charge des médecins, Vu Thi Hiên s’adressa à la famille de la malade, afin qu’elle puisse recevoir tout leur soutien et leur amour dans ce combat. Aujourd’hui, Mme N suit son traitement et est en bonne santé. Son plus grand bonheur est de pouvoir emmener ses petits enfants à l’école tous les jours.
"Le soutien psychologique pour les patients est difficile et le suivi psychologique pour les membres de leur famille l’est d’autant plus. Mais, il est évident que le malade ne peut pas vivre heureux si les membres de sa famille ne l'accompagnent pas. Ainsi, je dois m’efforcer de faire de mon mieux", a déclaré Vu Thi Hiên.
En plus de superviser les patients pour le traitement, elle encourage également les familles à les entourer et les aimer afin qu'ils puissent guérir. Grâce à l’ensemble de ces efforts, elle a pu accompagner et contribuer à la guérison de plus de 100 patients. À l’âge de 55 ans, Vu Thi Hiên est maintenant collaboratrice du Centre des activités sociales Anh Duong relevant de l’Union des femmes de Hô Chi Minh-Ville. Elle est un soutien sans faille pour les personnes atteintes du VIH. -CVN/VNA
"Madame Hiên exerce un mauvais métier. Chaque soir, elle est présente dans les parcs ou bien en bas des ponts", "Madame Hiên vit avec la famille de son mari alors qu’elle fréquente tous les jours les bars et les restaurants…". Une mauvaise réputation faite par son voisinage à l’époque où elle travaillait comme collaboratrice du Centre d’assistance d’initiative pour le développement communautaire il y a 14 ans.
Par le passé, la presqu’île de Thanh Da (arrondissement de Binh Thanh à Hô Chi Minh-Ville) où vit la famille de Vu Thi Hiên était considérée comme le lieu où se concentraient les prostituées et les toxicomanes. Déterminée à devenir une bénévole en faveur de ces personnes, Vu Thi Hiên a cherché par tous les moyens à s’approcher de ceux possiblement touchés par le VIH.
Les premiers temps, elle se rendait non seulement dans les bâtiments, les parcs, mais aussi dans les restaurants, bars karaoké et cafés. Elle venait en aide aux jeunes femmes hôtesses afin qu’elles aillent se faire dépister au plus vite dans un hôpital.
À vrai dire, cela n’est pas chose aisée de les approcher car les gérants font barrage. Vu Thi Hiên consomme dans les restaurants et les cafés afin de pouvoir communiquer avec elles. Au fur et à mesure, ces dernières ouvrent leur cœur et vont chez le médecin, en compagnie de Vu Thi Hiên. Une personne qui découvre sa séropositivité répond souvent par la panique ou la vengeance en souhaitant propager la maladie à d’autres. Heureusement, cette femme est toujours là comme une mère, une grande sœur pour les aider à faire face. Elle leur donne des conseils et les encourage à suivre leur traitement tous les jours.
Selon Vu Thi Hiên, le groupe le plus difficile à approcher, ce sont les femmes qui ont contracté la maladie par leur mari. Elles craignent d'être discriminées par leurs voisins et leurs proches si cela venait à se savoir. "Suite à mes vaines tentatives, j'ai finalement amené chacune d’entre elle, là où les porteurs du VIH sont traités. Venir sur place, voir le quotidien des patients et constater qu’ils peuvent continuer de vivre avec la maladie, les convainquent de suivre les traitements", a expliqué Mme Hiên.
Grâce au dévouement de Mme Hiên, des centaines de personnes ont accepté de se faire soigner pour rester en bonne santé. À l’heure actuelle, beaucoup d’entre elles sont toujours les principales travailleuses dans leur famille.
Renouer les liens la famille et malades
Actuellement, le sida n’est plus une maladie aussi redoutable qu’auparavant car, une fois traité, le malade peut continuer sa vie et ne risque pas d’affecter son entourage. Cependant, cette maladie fait l’objet de beaucoup de préjugés et cause la méfiance parmi les proches qui n'osent pas s’approcher de la personne séropositive.
Même si 10 ans se sont écoulés, Mme Hien se souvient encore du sort tragique de P.T.T.N, une femme qui habitait dans le quartier 28, district de Binh Thanh. Son mari qui venait de décéder des suites du sida, a suscité dans le voisinage de nombreuses rumeurs à son sujet.
Mme N, persuadée qu’elle était également porteuse du virus, mais ne voulant pas prendre de médicaments, s’isola. Un an plus tard, face à la maladie qui la rongeait, elle sortit de son isolement et demanda de l’aide à Mme Hiên.
En parallèle de la prise en charge des médecins, Vu Thi Hiên s’adressa à la famille de la malade, afin qu’elle puisse recevoir tout leur soutien et leur amour dans ce combat. Aujourd’hui, Mme N suit son traitement et est en bonne santé. Son plus grand bonheur est de pouvoir emmener ses petits enfants à l’école tous les jours.
"Le soutien psychologique pour les patients est difficile et le suivi psychologique pour les membres de leur famille l’est d’autant plus. Mais, il est évident que le malade ne peut pas vivre heureux si les membres de sa famille ne l'accompagnent pas. Ainsi, je dois m’efforcer de faire de mon mieux", a déclaré Vu Thi Hiên.
En plus de superviser les patients pour le traitement, elle encourage également les familles à les entourer et les aimer afin qu'ils puissent guérir. Grâce à l’ensemble de ces efforts, elle a pu accompagner et contribuer à la guérison de plus de 100 patients. À l’âge de 55 ans, Vu Thi Hiên est maintenant collaboratrice du Centre des activités sociales Anh Duong relevant de l’Union des femmes de Hô Chi Minh-Ville. Elle est un soutien sans faille pour les personnes atteintes du VIH. -CVN/VNA