Hanoi (VNA) – À l’invitation de son homologue Trân Thanh Mân, le président de la Chambre des représentants de Nouvelle-Zélande, Gerry Brownlee, a entamé mercredi 27 août une visite officielle de cinq jours au Vietnam. Ce déplacement illustre la volonté commune des deux pays de donner un nouvel élan à leur Partenariat stratégique global, établi en février dernier.
Un demi-siècle de relations consolidées
Depuis l’établissement de leurs relations diplomatiques en 1975, le Vietnam et la Nouvelle-Zélande n’ont cessé de renforcer leurs liens. De la première «Déclaration de coopération» en 2005, le partenariat a franchi plusieurs étapes majeures: Partenariat global (2009), Partenariat stratégique (2020), puis Partenariat stratégique global en 2025.
Cette évolution s’appuie sur des intérêts convergents et une volonté politique affirmée. Sur le plan économique, les échanges bilatéraux ont atteint près de 1,3 milliard de dollars en 2024, faisant du Vietnam le 12ᵉ partenaire commercial de la Nouvelle-Zélande. Les deux pays visent désormais à porter ce chiffre à 3 milliards de dollars dès l’année prochaine. La coopération couvre également l’éducation, l’agriculture, le travail et les transports.
Les relations humaines constituent un autre pilier essentiel. La communauté vietnamienne en Nouvelle-Zélande, forte d’environ 14.000 personnes, joue un rôle actif de passerelle entre les deux nations. Universitaires, scientifiques et professionnels vietnamiens multiplient les initiatives pour contribuer au rapprochement bilatéral.
Sur la scène régionale, Hanoi et Wellington coordonnent étroitement leurs positions, notamment dans le cadre du partenariat ASEAN–Nouvelle-Zélande.
Des perspectives de coopération prometteuses
Forts d’un demi-siècle de confiance mutuelle, les deux pays estiment que leur potentiel de coopération reste immense, l’économie demeurant le domaine central.
«Le Vietnam est l’étoile montante de l’Asie du Sud-Est. C’est l’économie qui a connu la croissance la plus rapide de la région depuis 25 ans et cette dynamique se poursuivra dans la prochaine décennie. Pour la Nouvelle-Zélande, c’est l’une des plus grandes opportunités d’exportation. En commerçant avec des pays comme le Vietnam, nous faisons croître notre économie et créons plus d’emplois et de meilleurs revenus pour nos citoyens», a déclaré le Premier ministre néo-zélandais, Christopher Luxon, lors de sa visite au Vietnam en février dernier.
Le Vietnam se distingue aujourd’hui par une économie numérique en pleine expansion, avec une croissance annuelle proche de 20%, soutenue par des infrastructures digitales parmi les plus dynamiques de la région Asie-Pacifique. La Nouvelle-Zélande dispose quant à elle d’atouts reconnus en intelligence artificielle, agriculture de haute technologie, inclusion numérique et énergies renouvelables. Leur appartenance commune au CPTPP (Accord de partenariat transpacifique global et progressiste) et au RCEP (Partenariat économique global régional) offre encore davantage de perspectives.
«Au-delà de notre secteur agroalimentaire déjà très développé, nous souhaitons élargir la coopération dans les services, notamment dans la lutte contre le changement climatique, les énergies renouvelables, les infrastructures, la recherche scientifique et les technologies. Je pense que nos deux pays présentent de fortes complémentarités porteuses de vastes perspectives de développement commun», a confirmé Liz Bell, directrice exécutive du Conseil des entreprises ASEAN–Nouvelle-Zélande.
Une relation fondée sur des valeurs communes
Au-delà des échanges économiques, la relation Vietnam–Nouvelle-Zélande repose aussi sur des valeurs partagées: respect du droit international, ouverture commerciale, attachement à la paix et à la stabilité régionales. Cette convergence contribue à bâtir une confiance stratégique, essentielle pour une coordination efficace dans les forums multilatéraux.
La visite du président de la Chambre des représentants néo-zélandaise devrait permettre de préciser les domaines prioritaires de coopération et de transformer le potentiel existant en projets concrets. Un partenariat plus profond et ciblé apportera non seulement des bénéfices tangibles aux populations des deux pays, mais contribuera également à la paix, à la stabilité et au développement durable de la région. – VOV/VNA