Vietnam: la chaussure progresse, les efforts demeurent
Les exportations nationales de chaussures et produits
en cuir ont affiché une croissance moyenne de 14% au cours des six
premier mois de cette année, et celles de sacs, de plus de 18%, a
indiqué le vice-président de l’association Diêp Thành Kiêt.
L'industrie du cuir et de la chaussure du Vietnam, qui compte
quelque 800 entreprises avec plus de 624.000 travailleurs, a exporté
l’an dernier 10,4 milliards de dollars de produits, a-t-il rappelé lors
du séminaire intitulé "Economie vietnamienne 2014 – Perspectives
d’affaires des secteurs du cuir, de la chaussure, et du
textile-habillement".
Les entreprises vietnamiennes
voient l’avenir de leurs affaires avec plus d’optimisme qu’au dernier
semestre de 2013, selon une enquête de conjoncture des six premiers
mois. Cependant, si tous les indicateurs se sont améliorés, le niveau de
profitabilité des entreprises laisse encore à désirer.
Le secteur du cuir et de la chaussure est plus réputé pour être un
sous-traitant qu’un fournisseur, étant tributaire des importations des
matières premières étrangères. Sa part des composants produits sur place
représente 60%, contre seulement 40% pour le textile-habillement.
Le Vietnam terminera bientôt ses négociations du Partenariat
transpacifique (TPP) avec les États-Unis tandis qu’il débute celles
concernant l’Accord de libre-échange (FTA) avec l’UE. Ces accords posent
un défi majeur pour l’industrie nationale du cuir et de la chaussure
mais offrent en même temps de belles opportunités pour doper ses
exportations futures.
Suite à l’entrée en vigueur
du TPP et du FTA, les entreprises exportatrices de chaussures verront
leurs droits de douanes diminués ou tout simplement annulés. Ces accords
leur permettront également d’accéder aux nouvelles technologies des
grandes marques mondiales.
En effet, pour pouvoir
bénéficier des droits de douanes préférentiels, les exportateurs
vietnamiens doivent répondre aux conditions requises en matière
d’utilisation des matières premières locales.
Face à
cette situation, l’instauration de zones de production de matières
premières s’impose. Le pays recense déjà 119 entreprises opérationnelles
dans la fabrication de matières premières et de machines pour
l’industrie de la chaussure. Une coopération plus étroite est toutefois
indispensable entre celles-ci et les entreprises exportatrices.
Plannifié pour devenir une des industries exportatrices phares de
l’économie nationale en 2020, le secteur du cuir et de la chaussure
cible l’objectif d’enregistrer une croissance de la valeur de production
industrielle de 8,8% et de porter le taux de localisation à 75 – 80%. –
VNA