Selonle dernier rapport du ministère de l’Agriculture et du Développementrural, les entreprises spécialisées dans le commerce de noix de cajouont connu beaucoup de problèmes, ces dernières années, en raison durecul de la culture de cette noix.
En effet, entre 2005 et2012, la superficie d’anacardiers a diminué de 107.392 ha au Vietnam,plus précisément, de 65.895 ha dans la province de Binh Phuoc, 9.060 ha àBinh Dinh, 7.747 ha à Binh Duong, 7.101 ha à Dak Lak, et de 6.410 ha àBinh Thuân.
Les raisons d’une telle chute sont attribuées àun important décalage des profits dégagés par sa culture en comparaisond’autres plantes comme l’hévéa, le caféier et le poivrier. À cela, ilfaut ajouter la suppression de plantations pour employer les terres à unautre usage qu’agricole, ainsi qu’un investissement insuffisant etinégal selon les régions dans la création de zones de production dematières premières.
Cette problématique générale a étédébattue lors d’une conférence intitulée “Projet de développementdurable de la noix de cajou au Vietnam pour 2020” organisée le 18décembre à Hô Chi Minh-Ville par l’Association des producteurs de noixde cajou du Vietnam (Vinacas) et le Département des cultures duministère de l’Agriculture et du Développement rural.
SelonNguyên Duc Thanh, président de la Vinacas, depuis six annéesconsécutives, de 2008 à 2012, le Vietnam a été le premier exportateurmondial de noix de cajou, devant l’Inde et le Brésil. Mais, cesdernières années, les plantations d’anacardiers ont considérablementdiminué, reléguant le Vietnam à une troisième place en termes desuperficies culturales et de production, derrière l’Inde et la Côted’Ivoire.
La culture des anarcardiers a créé quelque900.000 emplois au total. L'exportation de noix de cajou en 2012 adégagé 1,47 milliards de dollars, et devrait s’établir cette année à 1,8milliard de dollars, selon une estimation du Département des cultures,soit une croissance annuelle de 122,5%.
Afin de maintenirles plantations d’anacardiers, le Département des cultures a lancéplusieurs stratégies afin de porter les superficies des zones deproduction de 300 à 320 ha d’ici 2020. En outre, il coopérera avecd’autres organismes concernés afin de transférer de nouvellestechnologies aux cultivateurs. Dans ce cadre, le choix des meilleuresvariétés au regard des conditions naturelles des terres de chaquelocalité sera privilégié, ainsi que la pratique de cultures intensivesavec d’autres plantes afin que le pays dispose de 50 à 60% demulticulture avec l’anacardier d’ici à 2015, puis de 80 à 90% en 2020.Par ailleurs, le Département des cultures prévoit de replanter quelque50.000 ha de vieux anacardiers. -VNA