Valorisation du tissage de la soie

Depuis des milliers d’années, l’art du tissage de la soie se transmet, au Vietnam, de génération en génération.

Hanoi, 18 décembre (VNA) -  Depuis des milliers d’années, l’art du tissage de la soie se transmet, au Vietnam, de génération en génération. Introduit dans le pays par Thiêu Hoa, une princesse du sixième roi Hùng, c’est dans le village de Cô Dô, situé au confluent entre le fleuve Rouge et la rivière Dà, que les techniques de tissage ont été révélées pour la première fois.
Valorisation du tissage de la soie ảnh 1Des produits en soie du village de Van Phuc, à Hanoi. Photo: Ngoc Anh/VOV5

La soie traditionnelle vietnamienne est renommée pour sa finesse. Elle a la particularité d’être souple, douce, aérée et résistante. Sa fabrication se décline en trois grandes étapes: la culture des mûriers, l’élevage des vers à soie et le tissage. La soie a connu une prospérité exceptionnelle sous le règne des Lê Trung Hung, du 16e au 18e siècle. À cette époque, les commerçants occidentaux se rendaient à Thang Long (Hanoi aujourd’hui), à Hiên (la ville de Hung Yên aujourd’hui) et à Hôi An (au Centre) pour l’acheter en gros. Le peintre Dào Ngoc Hân, directeur adjoint du centre d’archéologie appliquée, explique:

«La découverte de la soie au Vietnam daterait des civilisations Phùng Nguyên, c’est-à-dire il y a 4.000 ans. Elle était aussi connue des Dông Son.  La culture des mûriers et l’élevage des vers à soie se sont ensuite développées très vite dans le pays. Au cours du régime féodal, la soie était le tissu préféré des rois, des mandarins et des notables».

La soierie artisanale s’est développée tout au long de l’histoire et aujourd’hui elle est pratiquée dans tout  le pays. Les villages traditionnels de la soie les plus connus sont Van Phuc, Cô Chât et Nha Xa dans le Nord, Hôi An et Bao Lôc dans le Centre et Lanh My A, Tân Châu dans le Sud.

Pham Khac Hà, président de l’association des tisserands du village de Van Phúc:

«La soierie de Van Phuc est reconnue depuis dix siècles. À l’époque coloniale, elle était considérée comme la meilleure d’Indochine. Nos produits sont aujourd’hui très variés. Le brocart est un tissu haut de gamme. Les touristes peuvent visiter le centre de préservation de la soie et l’atelier de fabrication pour comprendre les différentes étapes de fabrication».

La soie a toujours été une source d’inspiration pour les artistes.

Le célèbre compositeur Ngô Thuy Miên rend hommage à la soie vietnamienne dans sa chanson «L’ao dài en soie de Hà Dông». Le film du même titre a remporté le Prix du Public lors du Festival international du film de Busan en 2006 (en République de Corée).

Phan Thi Thuận, du village du tissage de la soie Phùng Xa, dans le district de My Duc, à Hanoi, indique:

«Nous confectionnons en soie tous types de produits, des vêtements, des draps, des taies d’oreillers ou encore des coussins ou des rideaux. Autrefois, les ancêtres utilisaient les fils de soie pour fabriquer les cordes de certains instruments de musique. Moi, j’ai inventé une nouvelle technique forçant les vers à tisser eux-même sur une surface encadrée. Mon projet a été inscrit en 2016 dans le livre d’or de la créativité du Vietnam».
Valorisation du tissage de la soie ảnh 2Quelques produits de Phan Thi Thuận, du village du tissage de la soie Phùng Xa. Photo: Ngoc Anh/VOV5


En 2016, Phan Thi Thuân, soutenue par l’institut de l’économie circulaire relevant de l’Union des associations des Sciences et des Technologies du Vietnam, a réussi à produire de la soie de lotus. Nguyên Duy Chuyên, directeur dudit institut, et chef de la recherche, explique:

«La soie de lotus a été inventée au Myanmar. Nous nous sommes rendus sur place pour comprendre et adapter le procédé de fabrication au Vietnam. Nous avons été surpris de constater que la soie fabriquée par Phan Thi Thuân était de meilleure qualité que celle du Myanmar. Le lotus rose vietnamien produit plus de soie que celui planté au Myanmar et les fils sont aussi de meilleure qualité. Les villages de métiers sont très importants. Ils permettent  aux artisans de montrer la qualité de leur travail aux touristes étrangers et de pénétrer des marchés exigeants comme le Japon, l’Italie et l’Allemagne».

Doté d’un savoir faire plusieurs fois centenaire et d’une qualité de soie exceptionnelle, les tisserands vietnamiens sont prêts à conquérir le marché mondial de la haute couture. - VOV/VNA

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