Le Vietnam préconise de régler les litiges en Mer Orientale, dont ceux de souveraineté territoriale sur les archipels de Hoàng Sa (Paracels) et de Truong Sa (Spratly) par voie pacifique et conformément au droit international, a-t-on appris vendredi d’un colloque à Londres.

La directrice adjointe du Département du droit et des traités internationaux du ministère vietnamien des Affaires étrangères, Nguyên Thi Minh Nguyêt, a présenté la position du Vietnam au colloque international sur les frontières organisé par le UK Hydrographic Office (UKHO), the King’s College et le cabinet de droit international public Volterra Fietta.

Elle a déclaré que le Vietnam salue également les larges contributions de tous les pays dans comme hors de la région au maintien de la paix, de la stabilité et à la garantie de la liberté et de la sécurité de la navigation en Mer Orientale.

Le Vietnam et d'autres pays de l'ASEAN élaborent plusieurs documents importants en vue de préserver la paix et la stabilité dans cette zone maritime, lesquelles comprennent déjà la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC) de 2002 et la Déclaration sur les principes en six points de l'ASEAN en Mer Orientale de juillet dernier, a-t-elle souligné.

Le Vietnam oeuvre également pour accélérer l'élaboration d'un Code de conduite des parties en Mer Orientale (COC), a encore indiqué Nguyên Thi Minh Nguyêt.

Le Vietnam s'efforce aussi de garantir la paix et la stabilité en maintenant un statu quo et en évitant de complexifier la situationexistantes, en n'employant pas la force ni aux menaces d'y recourir, a-t-elle précisé.

S'agissant de la souveraineté du Vietnam sur les archipels de Hoàng Sa et Truong Sa, Nguyên Thi Minh Nguyêt a affirmé que le Vietnam possède suffisamment de bases juridiques et de preuves établissant celle-ci sur ces deux archipels, de façon continuelle et pacifique au moins depuis le XVIIe siècle conformément aux critères juridiques en la matière.

Quant aux zones maritimes enchevêtrées, le Vietnam préconise de mener des négociations afin de parvenir à un règlement équitable et satisfaisant pour toutes les parties concernées.

D'autres participants ont estimé que la complexité des différends en Mer Orientale cause des problèmes d'ordre technique pour trouver une solution.

Henry Bensurto Jr, un haut assistant du ministère philippin des Affaires étrangères, a déclaré que selon le droit international, notamment la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM) la revendication d’une souveraineté sur ce que la Chine appelle la "ligne des neufs tronçons" est illégale au regard du droit international.

Selon le professeur Robert Beckman de Singapour, la CNUDM et ses dispositions sur le règlement des différends ont un rôle essentiel pour un règlement global de la situation en Mer Orientale. - VNA