Le rapportprésente les résultats de recherches et d'analyses sur un défi crucial auquelsera confrontée l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) dans lesdécennies à venir et souligne la nécessité d'équilibrer le programme decroissance économique pour réaliser des progrès matériels visant à élever sasociété tout en réduisant son empreinte globale de gaz à effet de serre (GES).
Le rapportidentifie trois leviers de changement clés qui pourraient potentiellementcatalyser la transition verte de l’ASEAN. Cela inclut les efforts del’agro-industrie, qui abandonne les combustibles fossiles à forte intensité decarbone au profit des énergies renouvelables et le développement des marchés ducarbone.
Selon le rapport,pour poursuivre durablement ce modèle de croissance, les pays de l’ASEANdoivent réduire l’empreinte carbone de leurs secteurs de ressources tout enpassant à des sources d’énergie plus propres pour alimenter leur baseindustrielle. Il doit inciter à ce changement sans paralyser les financespubliques ni ouvrir la porte à des abus. L’ASEAN doit bien exécuter satransition verte pour conserver son avantage concurrentiel, d’autant plus queles principaux marchés du monde entier adoptent des réglementations et desrègles commerciales qui exigent que des mesures de durabilité soient publiées,dans le but de réduire les émissions dans les chaînes d’approvisionnement.
La plupart despays de l’ASEAN se sont déjà engagés à atteindre des objectifs de zéro émissionnette ou de neutralité carbone. Cependant, à l’heure actuelle, des intérêtsparticuliers freinent la transition verte de la région. Même si le soutien auxinitiatives vertes augmente, il reste naissant. Les industries des combustiblesfossiles et des industries polluantes reçoivent encore souvent des subventionsgouvernementales. Il est donc nécessaire d’opérer un changement de paradigmedans les structures d’incitation pour provoquer un réel changement.
Ce rapports'appuie sur des recherches menées par l'Institut des affaires internationalesde Singapour, ainsi que sur des entretiens avec un large éventail de partiesprenantes, notamment des agences gouvernementales, des associationsprofessionnelles, des entreprises, des institutions financières, des cabinetsde conseil et des établissements universitaires.
Il a été lancélors du Forum mondial durable (SWF) sur le thème « Permettre la transitionverte de l'ASEAN dans un monde numérique » organisé par SIIA à Singapour,deux semaines seulement avant la 28e Conférence des parties à laConvention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui setiendra à Dubaï, aux Émirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre 2023.-VNA