Le prix de la culture que le Fonds Phan Châu Trinh lui a attribué cetteannée est un remerciement pour les contributions qu'il a eu pour leVietnam dans les secteurs de la culture, de l'histoire et de lalinguistique, dont la traduction et la publication en Républiquetchèque des Carnets de prison du Président Hô Chi Minh.
"Le nombre de visites au Vietnam dépassera les 50 fois. Simplementparce que j'ai beaucoup de choses à faire sur cette terre", affirme leprofesseur Ivo Vasiljev dans un vietnamien courant. Cette fois, il estvenu pour participer à un séminaire sur l'empereur Trân Nhân Tông,fondateur et maître de la secte bouddhique Truc Lâm. Il étudiemaintenant cet empereur pour un article dans un magazine tchèque surl'Orient.
Issu de la faculté de langue coréenne enRépublique tchèque, il a été recruté dans la décennie 1960 parl'Institut d'études de l'Orient qui avait besoin d'un spécialiste pourdes recherches sur la culture et l'histoire du Vietnam. C'est là qu'ila commencé à apprendre le vietnamien, avant de faire la navette.
Ivo Vasiljev ne se reconnaît pas en tant que traducteur, mais seulementen tant que personne s'étant efforcé de comprendre les Carnets deprison de Hô Chi Minh pour les faire découvrir à ses compatriotes. Soncollègue, un poète, a rédigé sa traduction. Auparavant, M. Vasojevavait déjà traduit des poèmes de Duong Huong Ly, de Xuân Diêu, de GiangNam. "Mais traduire ces carnets est un travail qui a exigé beaucoup deréflexion. J'ai eu l'honneur d'être l'interprète officiel de larencontre entre Hô Chi Minh et le Premier ministre de Tchécoslovaquieen 1966 et, depuis, j'ai beaucoup respecté Hô Chi Minh. C'est pourquoij'ai lu attentivement l'original en chinois de ces Carnets de prisonpour bien les comprendre. Et j'ai consacré une année pour lestraduire".
Il dit n'être pas sûr que sa traductionsoit une réussite mais fin 1979, lors d'une présentation de poèmes dansson pays, ses compatriotes écoutant les poèmes de ces Carnets de prisonont été très enthousiasmés par ceux-ci.
Pour conclure,M. Vasiljev indique qu'après cette visite, il retournera dans son payset continuera son étude des problèmes linguistiques de la communautévietnamienne. Actuellement, la communauté vietnamien en Républiquetchèque compte 60.000 membres et recherche les moyens de conserver salangue originelle. -AVI