Un historien allemand condamne le massacre de My Lai et le qualifie de crime de guerre hinh anh 1L'article sur le massacre de My Lai publié par la radio allemande Deutschlandfunk. Photo: VNA

Hanoï (VNA) - La radio allemande Deutschlandfunk a publié le 28 mars un article sur la tuerie de My Lai qui a été perpétré en mars 1968 dans le hameau éponyme, commune de Son My, province centrale de Quang Ngai au Vietnam, où une unité de soldats américains a massacré des vieillards, des femmes et des enfants.

Selon l'historien de Hambourg, Bernd Greiner, le massacre de My Lai fut un terrible crime de guerre. "Il y a eu des dizaines d'autres massacres, pas forcément à l'échelle de My Lai. Mais si l'on regarde le nombre de victimes, selon une estimation prudente, cela fait plusieurs dizaines de milliers", a-t-il écrit.

La radio allemande a cité les paroles des soldats américains (G.I.) ayant participé au massacre, dont un soldat, plus tard journaliste après son retour aux États-Unis, qui a écrit des lettres au président, au secrétaire à la Défense et au chef de l'armée. Les dirigeants militaires ont lancé une enquête interne, mais ont tenté de dissimuler le crime de guerre.

"Je suis allé au Vietnam comme un gentil garçon, et suis revenu comme un meurtrier", a partagé un soldat américain.

Il y a cinquante ans, le 29 mars 1971, le lieutenant William Calley était le seul soldat reconnu coupable du massacre. Il était coupable de l'homicide volontaire de 22 civils et de la tentative de meurtre d'un enfant de deux ans et a été condamné à perpétuité. Toutefois, trois ans après, il a été libéré par le président américain Richard Nixon. Le procureur américain Aubrey Daniel a été indigné et a écrit à Nixon que l'intervention du président avait transformé un meurtrier de masse en héros national.

Le massacre de My Lai a été perpétré le 16 mars 1968 dans le hameau de My Lai, village de Son My, commune de Tinh Khe, district de Son Tinh (aujourd'hui la ville de Quang Ngai), où des soldats américains ont tué 504 civils, dont 182 femmes (17 enceintes), 173 enfants (56 nouveau-nés) et 60 personnes âgées sans raison.

Ce massacre sanglant a choqué le monde et laissé une souffrance inoubliable pour le peuple vietnamien et les personnes de bons sens de par le monde.

Après 53 ans, Son My s'était bien rétabli. La vie matérielle comme spirituelle des habitants locaux s'améliore de plus en plus. Le lieu du massacre est devenu un site historique, attirant nombre de visiteurs nationaux et internationaux qui viennent pour en savoir davantage sur les meurtres du passé et appeler à la paix dans le monde. -VNA