Le Fonds pour les victimes vietnamiennes de l'agent orange/dioxine (VAVAF) a officiellement vu le jour vendredi à Hanoi avec pour mission de mobiliser des sources financières pour aider les victimes à surmonter leurs difficultés et à stabiliser leur vie.

Lors de cette cérémonie, Nguyen Van Rinh, président de l'Association des victimes vietnamiennes de l'agent orange (VAVA) et président du Conseil de gestion du VAVAF, a présenté le plan d'action de ce Fonds d'ici à 2020.

Le VAVAF s'est assignée l'objectif de construire 165 centres de soin des victimes dans des communes et quartiers, 1.600 "Maisons du coeur", d'octroyer 3.300 bourses d'études et d'aider les enfants de victimes à trouver un emploi, et ce avec 180 milliards de dôngs de budget.

De plus, il construira 3 centres de réadaptation fonctionnelle, de soins et de désintoxication dans chacune des 3 régions du pays, un hôpital destiné à la VAVA ou se coordonnera avec des hôpitaux militaires pour ouvrir un département de consultation et de traitement réservé aux victimes.

A cette occasion, la Compagnie générale des télécommunications de l'Armée (Viettel), la banque commerciale par actions de l'Armée (MB), l'Association de la bière, de l'alcool et des boissons, le journal "Cong an nhan dan" (Police populaire) et l'Union des femmes du Vietnam ont remis près de 2,4 milliards de dôngs au Fonds.

Nguyen Van Rinh a remis 1,5 milliard de dongs aux responsables des Associations de victimes de l'agent orange des provinces de Thai Binh (Nord), Quang Ngai (Centre) et Dong Nai (Sud) pour aider ces localités à bâtir des centres de soin de ressort communal.

Selon la VAVA, de 1961 à 1971, les forces armées américaines ont épandu au Vietnam environ 80 millions de litres de produits chimiques toxiques contenant près de 400 kg de dioxine. Quelque 4,8 millions de Vietnamiens sont exposés à l'agent orange et 1,4 milliard d'hectares de terres et de forêts, soit 12% du territoire vietnamien, sont encore intoxiqués. -AVI