Un bol de bun bo Huê à 1.000 dôngs à Hanoï

Un restaurant à Hanoï offre chaque mois près de 150 portions de bun bo Huê au prix symbolique de 1.000 dôngs le bol à ses clients les plus défavorisés.
Un bol de bun bo Huê à 1.000 dôngs à Hanoï ảnh 1Kiêu Oanh (gauche) tire de son «resto du cœur» la joie d’aider son prochain et de faire son bonheur. Photo : NVCC/CVN

Hanoi (VNA) - Un restaurant à Hanoï offre chaque mois près de 150 portions de bun bo Huê au prix symbolique de 1.000 dôngs le bol à ses clients les plus défavorisés.

On ne peut aller bien loin avec 1.000 dôngs en poche, on ne peut même pas se payer un verre de trà da (thé vert glacé) à la buvette, c’est pour dire. Toutefois, Ngu Thi Kiêu Oanh, patronne du restaurant Bun bo Huê O Chanh dans la rue Ô Cho Dua, à Hanoï, propose pour cette somme, tous les premiers vendredis de chaque mois, des bols de bun bo Huê (vermicelles au bœuf sauté façon Huê) aux travailleurs à revenus modestes.

Du commerce caritatif

Ouvrant les portes de son échoppe il y a trois ans, Kiêu Oanh a décidé, à sa manière, de venir en aide aux autres. C’est quand son affaire a commencé à bien tourner, un an après, que la femme a mis en place son «resto du cœur» de bun bo Huê.

Ce n’est pas la première fois que cette femme agit au bénéfice des gens dans le besoin. Dans le passé, elle était déjà venue en aide aux sinistrés des intempéries, en distribuant gratuitement du porridge de riz chaud aux familles des malades et des plus défavorisés.

«Le vendredi du partage». C’est ainsi qu’elle appelle la journée où elle vend son bun bo Huê au prix symbolique. La clientèle de Bun bo Huê O Chanh est essentiellement composée de travailleurs en difficulté tels que les ouvriers, les marchands ambulants et les ferrailleurs notamment.

Pourquoi un prix fixe de 1.000 dôngs le bol ? Kiêu Oanh s’en explique : «J’ai décidé de +vendre+ mes portions pour la somme symbolique de 1.000 dôngs plutôt que de les offrir gratuitement. Certaines personnes se vexent parfois, c’est une question de fierté».

Le restaurant Bun bo Huê O Chanh n’est pas bien grand. Un bol coûte en temps normal 35.000 dôngs. Ce n’est pas cher par rapport à sa qualité. Naturellement, en proposant un tel prix, il est difficile pour Kiêu Oanh de réaliser des profits.

Une joie qui n’a pas de prix

Un bol de bun bo Huê à 1.000 dôngs à Hanoï ảnh 2Ngu Thi Kiêu Oanh vend du bun bo Huê à 1.000 dôngs le bol tous les premiers vendredis du mois. Photo : NVCC/CVN

Pratiquer des activités caritatives apporte son lot de difficultés. «Parfois, je n’ai pas suffisamment d’argent pour me procurer la totalité des ingrédients. Alors, je dois souvent demander aux fournisseurs de me faire crédit. Heureusement pour moi, ils sont compréhensifs et savent que c’est pour la bonne cause. Je détesterai l’idée de devoir arrêter !», confie-t-elle.

Cependant, le «vendredi du partage» apporte également son lot de bonnes surprises. En effet, plusieurs personnes décident de payer 50.000 dôngs à la fin de leur repas. «Ils me disent que c’est pour tous ces bols à 1.000 dôngs qu’ils ont consommés dans le passé. C’est leur manière de me remercier et de me supporter dans cette cause. Ces gestes me touchent énormément et me motivent davantage dans le maintien de cette journée du partage», poursuit Kiêu Oanh.

Selon elle, nombreux également sont les donateurs qui lui ont proposé un coup de main pécuniaire. Par principe, Oanh refuse toute aide extérieure car elle tient à tout faire elle-même. «Au lieu de recevoir des aides financières, je leur propose de faire des dons alimentaires tel que le riz notamment. Ainsi, lorsque mes clients viennent profiter d’un bon bol chaud de +bun bo Huê+, parfois ils repartent en ayant bien plus que pour leur argent», raconte-t-elle.

Ses efforts au bénéfice des défavorisés sont reconnus. «Je n’ai jamais mangé de +bun bo Huê+ aussi bon. C’est littéralement de la sympathie et de la joie dans un bol ! Le tout offert par la chef pour nous autres travailleurs modestes», partage Nguyên Thi Xuân, originaire de la province de Nam Dinh (Nord).

À l’approche du Têt, bon nombre de travailleurs lui rendent visite pour lui rendre la pareille en lui offrant du gio (mortadelle vietnamienne), du banh chung (gâteau de riz gluant), du mut Têt (fruits confits), afin de remercier la femme généreuse pour ses bons bols de bun bo Huê.

«Mon plus grand intérêt dans cette affaire, c’est vraiment la joie d’aider les autres, tout simplement», se réjouit la cuisinière au grand cœur. –CVN/VNA

Voir plus

La cérémonie de remise symbolique d'une somme d'assistance aux populations du Centre pour leur relèvement post-catastrophe. Photo : CTT

Aide américaine aux populations sinistrées du Centre

Le 23 décembre, dans la province de Gia Lai, le Département de gestion des digues et de lutte contre les catastrophes naturelles (relevant du ministère de l’Agriculture et de l’Environnement), le Consulat général des États-Unis à Hô Chi Minh-Ville et l’organisation CRS au Vietnam ont organisé une cérémonie de remise symbolique d'une somme d'assistance aux populations du Centre pour leur relèvement post-catastrophe.

Culture et être humain, moteurs de l’aspiration de l’essor du Vietnam. Photo: VNA

Culture et être humain, moteurs de l’aspiration de l’essor du Vietnam

Le développement durable de la culture et de l’être humain en tant que socle de tout progrès social, la construction d’un système de valeurs culturelles et humaines vietnamiennes adapté à l’époque contemporaine, ainsi que l’affirmation de la culture et de l’homme comme axe transversal du développement national, constituent aujourd’hui des orientations majeures.

Située à l'ouest du lac Hoan Kiem, la cathédrale Saint-Joseph de Hanoï est décorée pour accueillir Noël 2025. Photo: VNA

📝 Édito: Derrière les arguments déformés sur la "liberté religieuse"

Identifier clairement les manœuvres exploitant le prétexte de la "liberté religieuse" ne vise ni à attiser les confrontations ni à nier les différences, mais à replacer cette question à sa juste place, dans le contexte global de l'histoire, de la culture et du cadre juridique propres au Vietnam.

Les travailleurs plus âgés mais qualifiés peuvent encore trouver un emploi. Photo nhandan.vn

Les travailleurs âgés ne sont pas laissés pour compte

Les travailleurs âgés constituent une ressource abondante, mais ils ont besoin de politiques d’emploi appropriées, notamment en matière de recyclage, d’aménagement du temps de travail et de soutien à la transition professionnelle.

Devant la cathédrale Saint-Joseph de Hanoi. Photo: VNA

Le Vietnam vibrant rayonne à Noël

Hanoi pendant la période de Noël offre une multitude de magnifiques opportunités de photos, mettant en valeur le riche mélange de charme ancien et de dynamisme moderne qui caractérise la ville. Des espaces publics animés aux cafés chaleureux, chaque recoin est imprégné de l’esprit des fêtes.

La structure a été calculée pour résister au vent et renforcée par des câbles afin d'assurer une solidité et une sécurité optimales. Photo : VNA

Un sapin de Noël de 35 mètres en chapeaux coniques illumine Dong Nai

Ces derniers jours, des milliers d'habitants et de touristes de la province de Dong Nai et des localités avoisinantes ont afflué vers la paroisse de Ha Phat (ville de Biên Hoa) pour admirer un sapin de Noël monumental. Haut de 35 mètres, cet ouvrage unique est entièrement assemblé à partir de 3 000 chapeaux coniques. Au-delà de son envergure impressionnante et de son originalité, cet ouvrage met à l'honneur les valeurs culturelles traditionnelles, devenant une attraction majeure à l'approche des fêtes de fin d'année.

Des travailleurs apprennent le sud-coréen avant de partir travailler à l'étranger. Photo : VNA

Migration : l’OIM encourage le Vietnam à devenir un pays champion du GCM

Au cours des cinq dernières années, le Vietnam a fait preuve d’un engagement constant et résolu en faveur du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (GCM), en répondant de manière proactive aux défis migratoires émergents, a déclaré Kendra Rinas, cheffe de mission de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) au Vietnam.