Sur les pas des chasseurs de rats du Sud-Ouest

Fléau des rizières, les rats sont impitoyablement pourchassés et finissent parfois dans les casseroles car leur chair est réputée.
 Sur les pas des chasseurs de rats du Sud-Ouest ảnh 1Dans les provinces du Sud-Ouest, la chasse aux rats est devenue une activité lucrative pour nombre de paysans.
Photo : CVN/VNA

Ho Chi Minh-Ville (VNA) - Fléau des rizières, les rats sont impitoyablement pourchassés et finissent parfois dans les casseroles car leur chair est réputée. Dans les provinces du Sud-Ouest, la saison de la chasse est ouverte juste avant ou après le Têt traditionnel.

Manquant de nourriture, des hordes de rats des champs affamés venus du Cambodge sont passés de l’autre côté de la frontière pour se propager dans les rizières du delta du Mékong. Experts dans les mouvements des rongeurs, des chasseurs chevronnés ont pris des jonques pour poser des pièges. En une nuit, ils peuvent parfois gagner des millions de dôngs.

"Tel mois, tel champs", disent les chasseurs. Au 1er mois lunaire, on les chasse à Kiên Giang, en avril à Cà Mau, fin juillet à Dông Thap Muoi, Long  An et à An Giang pendant la saison des crues… puis au Cambodge.

Une chasse aux rats transnationale

Tam Lung, un chasseur chevronné domicilié dans la commune de Binh Long, district de Châu Phu, province d’An Giang, informe que les années précédentes,  lorsqu’ils capturaient des rats, ils apportaient du riz ou du crabe pour fabriquer des appâts, ce qui étaient coûteux. Maintenant, plus d’appâts sont nécessaires, l’expérience suffit à les attraper avec efficacité.

Les piégeurs peuvent en effet deviner les voies (les experts appellent cela des "coulées") que les rats empruntent fidèlement, nuit après nuit. Le soir venu, les rongeurs sortent de leurs terriers et suivent ces voies familières, où ils se font piéger. Normalement, un piège ne prend qu’un seul rat. Mais parfois, deux ou trois sont capturés ensemble.

Les piégeurs travaillent normalement par trois à quatre, mais parfois jusqu’à une dizaine. Chaque campagne de terrain dure de cinq à dix jours en fonction de la distance parcou-rue. Chaque chasseur porte de 300 à 1.000 pièges. Chaque groupe est accompagné d’une femme chargée de faire la cuisine. La nourriture, basique,  comprend riz, nuoc mam (sauce de poisson) et sel, à quoi s’ajoute ce qui est trouvé sur place : légumes, crabes, poissons et, bien sûr,  rats.

M. Quy, domicilié dans le village de rats de Phù Dât, commune de Binh Long, district de Châu Phu, province d’An Giang, est un  piégeur  chevronné.  Nous l’avons accompagné dans le district de Thoai Son, province d’An Giang, pour mieux comprendre son métier.

Un village spécialisé dans la viande de rat

Après presque une journée de jonque, le groupe de M. Quy s’arrête dans une rizière. Immédiatement, les chasseurs  débarquent pour poser leurs pièges. Après  trois heures à arpenter la rizière, quand le dernier piège est posé, les chasseurs  retournent au camp pour prendre le dîner et se reposer. De bon matin, lampes en main, ils commencent à relever leurs pièges. Les commerçants de rats attendent à proximité pour acheter les rongeurs (au prix de 40.000 dôngs le kilo, soit sept à huit animaux) avant de les transporter vers les ateliers de traitement du village de Phù Dât. Il s’agit du plus grand "centre" de commercialisation de rats dans le delta du Mékong.

La plupart des villageois de Phù Dât ne savent pas exactement depuis quand existe ce métier. Selon des personnes âgées, avant 1975, les paysans du village vivaient seulement de la riziculture. Les rizières étaient régulièrement ravagées par les rats. Pour les protéger, les paysans devaient mener une guerre impitoyable contre les rongeurs. Ils les mangeaient, et le reste, ils le vendaient au marché. Et au fil des décennies,  la chasse aux rats est progressivement devenue une activité lucrative pour nombre de paysans.

"Ce métier, qui se transmet de génération en génération, nous a aidé   à sortir de la pauvreté, voire à faire fortune pour certains", informe un vieillard du village. Selon lui, Phù Dât compte une trentaine d’ateliers de  traitement des rats. Chaque jour, de cinq à six tonnes de rats en moyenne sont traités, mais jusqu’à 10 tonnes  au début de la saison de la chasse !

Les travaux de  traitement des rats commencent à 14h00 et se terminent à 19h00. Chaque établissement  emploie 20 travailleurs. Dépiautés, rôtis, cuits à la vapeur ou avec des feuilles de citron, les rats sont ensuite vendus dans des marchés à Long Xuyên, Châu Dôc, Cân Tho, Cao Lanh, Vinh Long, Hô Chi Minh-Ville au prix de 70.000-80.000 dôngs le kilo. Ils seront préparés en une variété de plats en fonction des coutumes locales.

La viande de rat une bonne source de protéines qu’apprécient les paysans, qu’ils soient du Nord ou du Sud. "Chaque jour, notre établissement fournit environ 100 kg de viande de rat au marché de Chac Cà Dao, district de Châu Thành. C’est un métier qui nous assure une vie stable. La matière première est
inépuisable !", s’amuse Nguyên Thi Ly, domiciliée à Phù Dât.

Selon le patron d’un atelier de Phù Dât, parmi le millier de familles du village, la plupart vivent du commerce des rats. Ces dernières années, ils ont bénéficié de prêts à taux préférentiel pour développer leur métier. -CVN/VNA

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Photo: VNA

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