Ho Chi Minh-Ville (VNA) - Hô Chi Minh-Ville recense plus de 500.000 habitants issus de 51 ethnies minoritaires en situation de précarité. Ces dernières années, la ville a soutenu l’activité socio-économique de ces personnes pour améliorer leurs conditions de vie.
Vivant dans une petite maison assez confortable du district de Nha Bè et propriétaire d’un jardin d’orchidées, Son Sa Rang, 73 ans, a confié que souvent les agriculteurs manquent d’un capital de départ. Heureusement, dès les premières années de production d’orchidées, sa localité l’a soutenu sous forme d’un prêt de 60 millions de dôngs pour acquérir semences et engrais. Aujourd’hui, il possède un jardin de 3.000 m2 dans lequel poussent 2.000 fleurs, et qui dégage près de 80 millions de dôngs de revenus annuels.
Il est désormais assuré de financer les études de ses enfants et a pu acquérir téléviseur, ordinateur, moyen de transport, etc. «Il n’y a pas que moi, d’autres membres de minorités ethniques ont bénéficié de cette politique locale», a-t-il ajouté.
Développement de la production
Selon Kim Sô, responsable de la mosquée Jamiul an War dans le 8e arrondissement, avant 1975, de nombreux Chams ont quitté la province d’An Giang pour venir à Hô Chi Minh-Ville. La majorité de ces migrants se sont installés dans les 8e et 3e arrondissements. À l’époque, ils n’avaient pas de capitaux, étaient peu éduqués et manquaient de compétences professionnelles. La vie quotidienne était pleine de difficultés… Dans le premier quartier du 8e arrondissement vivaient 285 foyers de la minorité Cham, migrants et très pauvres. Pour régler leurs difficultés, la municipalité et ses dirigeants leur ont accordé des soutiens opportuns : offre de logement, d’emploi, de formation, etc. Grâce à cette assistance, leurs conditions de vie sont devenues meilleures. Kim Sô déclare ainsi : «Malgré tout, nous sommes arrivés à sortir de la pauvreté».
Hô Chi Minh-Ville dénombre plus de 500.000 habitants issus de 51 minorités ethniques recensées dans la ville. Auparavant, ces populations étaient peu fortunées. Mais, ces dernières années, grâce aux politiques du Parti et de l’État, la ville a soutenu l’activité socio-économique de ces personnes pour améliorer leurs conditions de vie.
Certaines politiques ont visé à améliorer leurs revenus pour les faire sortir de la pauvreté. Des prêts à taux préférentiels associés à des offres d’emploi et des terres pour la production et pour l’habitat ont été concédés aux plus pauvres afin qu’ils puissent élever leurs conditions de vie. Le nombre de ménages pauvres a donc baissé progressivement. Sur la base d’un seuil de pauvreté fixé à des revenus annuels de 12 millions de dôngs, il n’y a, de fait, plus de membres de minorités ethniques qui soient pauvres.
L’apprentissage pour échapper à la pauvreté
Outre des politiques concrètes pour améliorer les besoins matériels des minorités ethniques, les autorités municipales ont élaboré d’autres politiques en vue d’améliorer leur niveau d’éducation. Selon Nguyên Thanh Nga, responsable des politiques pour les minorités ethniques du Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville, l’alphabétisation au sein de ces ethnies a toujours bénéficié d’une grande attention de la ville. À ce titre, le programme de réduction de la pauvreté fixe pour priorité, entre autres, la scolarisation des enfants de ces minorités.
À partir de l’année scolaire 2013-2014, la ville a appliqué, en outre, des politiques spécifiques comme la gratuité de l’enseignement de la maternelle au lycée pour les ethnies Cham et Khmer. Lors de la dernière année scolaire, près de 1.900 élèves ont étudié gratuitement grâce à une enveloppe de près de 2 milliards de dôngs. Par ailleurs, les étudiants pauvres de ces ethnies ont bénéficié d’une allocation de 690.000 dôngs par mois pour leurs frais d’étude.
L’histoire de la famille de M. Lai, qui vit dans le 8e arrondissement, est un exemple. Il y a cinq ans, cette famille n’arrivait pas à s’en sortir. M. Lai et son épouse avaient des problèmes cardiaques, alors que leurs cinq enfants étaient en âge d’être scolarisés. Heureusement, grâce à l’aide de bienfaiteurs et des autorités locales, leurs problèmes de santé ont été réglés, et leurs enfants ont pu étudier.
Aujourd’hui, quatre sont sortis de l’université, deux d’entre eux étant médecins dans des établissements sanitaires de leur localité. M. Kim Sô a souligné que les Chams n’oublient jamais les soutiens du gouvernement, de la ville et des organismes caritatifs. Grâce à ces aides ininterrompues, le niveau d’éducation des Chams a progressé. On sait qu’il y a 10 ans, un seul enfant des 200 ménages de la communauté Cham du 8e arrondissement était titulaire d’un baccalauréat. Actuellement, 35 effectuent des études supérieures, et plusieurs travaillent actuellement dans des administrations publiques du 8e arrondissement. Et ils sont une grande fierté pour leur communauté.
De manière générale, ces politiques sociales efficaces pour les minorités ethniques ont servi les réalisations socio-économiques de la ville, comme le renforcement, par ailleurs, de la solidarité interethnique. Et les autorités municipales ne se sont pas arrêtées à ces succès puisqu’elle mettent en œuvre un programme stratégique pour renforcer et valoriser d’autres projets en la matière. -CVN/VNA