Sommet sur le VIH/SIDA: le Vietnam avance trois propositions
Le vice-Premier ministre Truong
Vinh Trong a prononcé mercredi un discours à l'occasion de l'ouverture
du Sommet de l'ONU sur le VIH/SIDA à New York.
Il s'est
félicité de la tenue de ce Sommet, une conférence importante marquant
les 30 années de lutte contre le VIH/SIDA et les dix années de mise en
oeuvre de la Déclaration d'engagement sur le VIH/SIDA de 2001.
Au Vietnam, le taux de personnes infectées ne représente, a-t-il
souligné, que 0,26% de la population et le pays a pu freiner
l'augmentation de leur nombre. Le nombre de décès est passé de plus de
6.000 par an à 2.500 ces deux dernières années, a-t-il dit.
La promulgation de la loi de prévention et de contrôle du VIH/SIDA et
d'autres textes juridiques ont encouragé une participation plus large de
la population et des organisations de masse.
Le
gouvernement et le peuple vietnamiens font grand cas, a-t-il poursuivi,
de l'assistance importante et de la coopération efficace de l'ONU et
notamment de l'ONUSIDA (Programme commun des Nations-Unies sur le
VIH/SIDA) pour soutenir les efforts du Vietnam dans la lutte contre
cette pandémie.
Le gouvernement et le peuple vietnamiens
se sont vigoureusement engagés à réaliser les objectifs nationaux et
internationaux en terme de généralisation de l'accès aux mesures
d'assistance, de soin, de traitement et de prévention, comme la plus
récente initiative de l'ONU qui fixe aucun nouveau cas de VIH/SIDA ou
aucun nouveau décès dû à cette pandémie, et un traitement non
discrimininatoire des personnes infectées.
Le dirigeant
vietnamien a espéré continuer de recevoir le soutien efficace de l'ONU,
de ses pays membres comme des organisations internationales.
Le vice-Premier ministre a avancé, à cette occasion, trois propositions.
La première est que la communauté internationale doit être toujours
vigilante à cette pandémie et s'assurer des ressources nécessaires pour
la lutte contre le VIH/SIDA. Elle doit prêter une attention particulière
à la lutte contre le VIH/SIDA dans les pays en développement et la
soutenir.
La deuxième est de poursuivre les programmes de
prévention, dans les médias par exemple, notamment à destination des
jeunes. D'autres mesures telles que consultation médicale et
l'amélioration des capacités de dépistage de cette maladie jouent aussi
une importance cruciale pour atteindre l'objectif de n'avoir aucun
nouveau cas de VIH.
La troisième stipule que les
séropositifs doivent avoir accès aux meilleurs soins, notamment le
traitement antirétroviral (ARV) et la méthadone. Il faut créer des
conditions favorables pour produire des ARV et de la méthadone bon
marché via des transferts de technologies et des aides financières aux
pays en développement, tout en prenant des mesures de dépistage précoce
et de traitement en continue des malades. Cela revêt une grande
importance, a conclu Truong Vinh Trong.
Une trentaine de
chefs d'Etat, de gouvernement et 3.000 représentants d'organisations
internationales et d'ONG, de la société civile, des partenaires au
développement, des séropositifs et sidéens du monde entier participent à
ce Sommet.-AVI