Un séminaire sur les critères, les fonctions et les tâches des cadres de santé locaux, y compris des sages-femmes des ethnies, a été organisé mardi à Hanoi par le ministère de la Santé et l'ONU au Vietnam.

Depuis 1998, environ 1.300 sages-femmes ont été formées dans les localités, mais ce nombre reste très en deçà des besoins actuels.

Selon le vice-ministre de la Santé, Nguyên Viêt Tiên, le taux de mortalité des femmes en zone montagneuse du Nord était de 411 pour 100.000 accouchements lors de ces dix dernières années, soit plusieurs dizaines de fois plus que dans le delta.

Les cadres de santé locaux ont rencontré beaucoup de difficultés dans l'organisation de services de maternité en toute sécurité et de soins des nouveaux-nés dans les zones lointaines en raison des difficultés de transport, de manque de financement et d'insuffisance en équipement médical.

La formation de sages-femmes issues des ethnies a grandement contribué à réduire le taux de mortalité dans ces zones.

Sage-femme est devenu un titre officiel de la santé publique au Vietnam depuis une récente instruction en ce sens. Les sages-femmes seront bien formées et bénéficieront de politiques de soutien adéquates.

Selon Mme Mandeep K. O' Brien, représentante en chef du Fonds des Nations Unies pour la population, l'investissement dans les ressources humaines du secteur de la santé est l'un des investissements les plus rentables qu'un pays puisse faire.

La formation de sages-femmes au sein des ethnies doit être mise en oeuvre dans toutes les zones montagneuses et en difficulté du Vietnam, a-t-elle conclu. - VNA