Nguyên Thanh Tùng, un cuisinier danois d'origine vietnamienne, adore les paysages et la gastronomie de son pays natal. Il alterne les mois de travail dans des hôtels de luxe en Grande-Bretagne avec des retours au Vietnam pour effectuer des voyages trans-vietnamiens en utilisant divers moyens de transport.

Le Viêt kiêu du Danemark, Thanh Tùng, a eu sa première aventure en 2004. Il a parcouru 1.800 km entre Hanoi et Hô Chi Minh-Ville en mini-vélo. En mars 2011, ce fut Hanoi-Nha Trang (Centre) mais, cette fois-ci, en cyclopousse. Puis, après une période de formation professionnelle, il est revenu au Vietnam pour achever son aventure incomplète au début de l'année 2011, c'est-à-dire le trajet Nha Trang-Cà Mau (extrême-Sud), toujours en cyclopousse.

Des souvenirs inoubliables

Ce cuisinier à l'esprit aventureux estime que le Vietnam est empli de beaux paysages et de gens très hospitaliers. À voyager en moto, on se prive quasiment de toute possibilité de les apprécier. C'est pour cette raison qu’il préfère employer des moyens de transport plus originaux, certes, mais qui donnent le temps de voir les choses.

Pour son premier voyage en 2011, ce jeune Viêt kiêu a beaucoup investi dans son cyclopousse. Comme un vrai réparateur - autodidacte, il lui a donné un coup de "lifting" pour l’alléger, une cure de 20 kg au moins. Il a aussi fabriqué une housse pour son cyclopousse, installé une réserve d'eau potable, un compteur kilométrique, ainsi que son chien en tant que compagnon de voyage. 


Thanh Tùng et son cyclopousse sur un bac

La première moitié de son trajet, entre Hanoi et Nha Trang, a été faite en mars. Ensuite, vers le 8 décembre, Thanh Tùng a effectué la deuxième moitié, de Nha Trang à Hô Chi Minh-Ville. La première journée de ce parcours, il n’a pu faire que 46 km.

La 3 e journée, il est passé à 92,5km. Il se souvient nettement du moment où il a traversé Phan Rang, le chef-lieu lieu de la province centrale de Ninh Thuân, où le vent était si fort que son cyclopousse pouvait atteindre 35km/h.

Il conserve beaucoup de souvenir de ce périple, des incidents techniques aux passages difficiles, notamment la lande de Bàu Trang. Si le paysage était réellement magnifique, il était harassé de fatigue car le chemin n’est que de sable.

Lors de ce voyage, ce Viêt kiêu a rencontré bien des gens qu'il n'oubliera jamais. Dans la commune Hoà Minh de la ville de Phan Thiêt, il a été chaleureusement reçu par Kurt et Sang, un couple vietnamo danois. Ces 15 dernières années, ce couple a fait construire 16 écoles et 23 ponts dans les zones reculées de cette province avec les fonds collectés au Danemark.

Parfois, il a transporté des vendeurs ambulants, un service rémunéré par quelques bons tuyaux, hébergement, nourriture bon marché...

Ce parcours s’est achevé le 20 décembre 2012 après avoir visité Nam Can dans la province de Cà Mau, au terme d’un trajet de 1.090,5 km.

Passionné de gastronomie, adorant faire des découvertes en route, Thanh Tùng projette de revenir au pays natal pour ouvrir des cours de cuisine et écrire des livres de recette afin de présenter la gastronomie vietnamienne aux étrangers, sans cependant abandonner ses excursions pour connaître d’autres beaux paysages. – VNA