Quel que soit le temps, pluie ou soleil, les ingénieurs et ouvriers du chantier naval X50 de la Compagnie générale Sông Thu de Dà Nang (Centre) travaillent de toutes leurs forces ces deux derniers mois pour réparer les navires vietnamiens endommagés par les Chinois afin qu’ils puissent repartir en mission en Mer Orientale.

En arrivant au chantier naval X50, les navires des garde-côtes et de la Surveillance des ressources halieutiques revenant de l’archipel de Hoàng Sa (Paracel) portent dans leurs structures les «graves blessures» résultant des attaques des navires chinois. Des centaines d’ingénieurs et d’ouvriers travaillent d’arrache-pied pour les remettre en état, les nuits resplendissant de la lumière et des étincelles vives des soudures.

Après près de deux mois de mission pour exiger de la Chine de retirer immédiatement sa plate-forme et ses navires d'escorte des eaux vietnamiennes, le 29 juin dernier, le navire KN 951 de la Surveillance des ressources halieutique rentrait à Dà Nang (Centre). Un navire aux flancs et aux infrastructures gravement déformées, sans compter les autres dommages. L’ouvrier Nguyên Van Phi confie que «chaque fois que je vois des navires blessés, j’ai le cœur serré, parce que nous les considérons comme nos enfants».

Depuis deux mois, à chaque nouvelle du retour de mission d’un navire, les ingénieurs et ouvriers du chantier naval X50 se massent sur le quai pour l’attendre et l’accueillir. Et leur cœur saigne lorsqu’ils constatent les dommages. Mais cela les motive également pour se relayer continuellement au travail afin que ces navires puissent repartir en mission le plus tôt possible.

Priorité aux réparations

Deux mois, c’est aussi le temps passé depuis que M. Dào Xuân Lan a recours à son voisin pour emmener et ramène ses enfants de l’école. Sa maison est à proximité du chantier naval où il travaille. Depuis l’implantation de cette plate-forme, lui et ses collègues passent plus de temps au chantier naval que chez eux. «Depuis deux derniers mois, je commence à 5h et je rentre chez moi à 22h. Il y a même des moments où, pendant quatre ou cinq jours, je n’ai pas le temps de parler avec mes enfants. Mais cela ne fait rien. Mon intérêt personnel ne compte pas, toute l’équipe doit conserver le rythme pour éviter tout retard dans les réparations», explique M. Lan.

«Nous avons tous la même détermination : mener au plus vite nos tâches parce que nous savons très bien qu’en ce moment, le temps est très précieux», affirme l’ouvrier Nguyên Van Trong.

Pour n’en pas perdre, justement, un camp provisoire a été installé à côté du quai principal du chantier naval X50. C’est le lieu où ouvriers et ingénieurs prennent le déjeuner ou discutent rapidement. Hà Dang Minh, cadre de la sécurité du travail, indique que le personnel comme le matériel est toujours prêt pour intervenir sur les vaisseaux blessés. Pour les ingénieurs et les ouvriers du chantier, le principe est que les navires sont attendus, pas l’inverse. «Normalement, un navire est immobilisé trois mois au moins pour une réparation sérieuse. En ce moment, cinq jours environ sont nécessaires», fait savoir M. Minh. -VNA