Hanoï (VNA) - Face à l'évolution complexe du virus Zika au Vietnam, les représentants et spécialistes du ministère vietnamien de la Santé, de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Centre américain de Contrôle et de Prévention des maladies (CDC) se sont réunis samedi à Hanoï pour discuter des mesures de prévention et de lutte contre cette épidémie.
Selon le Département de médecine préventive du ministère vietnamien de la Santé, au 5 novembre, le Vietnam recensait au total 36 cas d'infection au virus Zika, dont 29 à Ho Chi Minh-Ville, deux à Dak Lak (Hauts Plateaux du Centre), deux à Binh Duong (Sud), un à Khanh Hoa (Centre), un à Phu Yen (Centre) et un à Long An (Sud).
La première préoccupation du ministère vietnamien de la Santé est d’assurer la santé des femmes enceintes et de minimiser le risque des cas d'enfant atteint de microcéphalie, notamment après la découverte d’un enfant souffrant de cette malformation dans la province de Dak Lak (Hauts Plateaux du Centre).
Les spécialistes ont souligné le rôle de la population dans la prévention et la lutte contre l'épidémie, et demandé le renforcement des mesures préventives afin d'empêcher la propagation du virus.
Le secteur de la santé a recommandé aux habitants de suivre attentivement leur état de santé et les informations sur cette maladie, de respecter la réglementation en matière de santé, ainsi que d'appliquer strictement les mesures préventives : dormir sous des moustiquaires, vider et nettoyer les contenants susceptibles de retenir de l’eau et, plus généralement, éliminer les endroits où les moustiques peuvent se reproduire, pulvérisation d’insecticide… Il a également demandé aux femmes enceintes d'effectuer des tests de santé réguliers pendant leur grossesse et de se prémunir contre les piqûres de moustiques.
Le virus de Zika, qui s’est propagé au Brésil, en Colombie et dans les Caraïbes depuis la fin de 2014, est transmis par des moustiques du genre Aedes. Il tire son nom d’une forêt d’Ouganda, où il a été identifié pour la première fois en 1947, chez un singe.
Les femmes enceintes atteintes du virus peuvent donner naissance à des nourrissons atteints de microcéphalie : les bébés naissent avec un périmètre crânien inférieur à 33 centimètres et un retard mental irréversible, lorsqu’ils parviennent à survivre.
Actuellement, il n'y a pas de vaccin ou médicament spécifique pour traiter la maladie. - VNA