Le règlement des conséquences des engins explosifs laissés par la guerre au Vietnam était au centre d'un colloque de presse tenu le 2 avril à Hanoi à l'occasion de la Journée internationale de la sensibilisation au problème des mines et de l'assistance à la lutte antimines (4 avril).

Cet événement a été organisé par le Comité d'Etat de pilotage du Programme national d'action pour le règlement des bombes et mines laissées par la guerre pour la période 2010-2015 (dit également Programme 504) et le quotidien "Quan Doi Nhan Dan" (journal de l'Armée).

Selon le vice-ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, Bui Hong Linh, qui est également vice-président du comité d'Etat de pilotage du Programme 504, les bombes et mines ont fait 42.134 morts et 62.163 blessés de 1975 à l'an 2000. Aujourd'hui encore, ce sont plus de 600.000 tonnes d'engins explosifs qui sont encore enfouies sur près de 66.000 km2 du territoire.

Le Parti, l'Etat et le gouvernement vietnamiens sont constamment préoccupés par le règlement de cette situation et de ses conséquences, non seulement en organisant des opérations de déminage, mais aussi en prenant en charge le sort des victimes pour leur réinsertion sociale, en éduquant la population sur les risques de ces munitions non explosées....

Le Programme 504 a fixé les objectifs, tâches, ressources des ministères, branches et localités afin de régler le sort de ces bombes et mines.

En 2012, le Département de la protection sociale du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales a lancé plusieurs activités de soutien des victimes, en collaboration avec les services concernés, notamment en construisant un centre expérimental de santé du ressort de la commune, en organisant un colloque sur le renforcement de la coopération internationale dans le règlement des conséquences de ces engins... En 2013, il poursuivra la création d'un autre centre de santé pour prendre en charge les victimes de ces explosifs.

A cette occasion, les participants ont insisté sur le fait que le Vietnam doit achever le plus tôt son étude et son évaluation de l'impact économique et social de ces munitions, ainsi que l'établissement d'une carte nationale des zones dangereuses. -AVI