Recul des exportations de noix de cajou par la baisse de la production
Alors qu'une plus forte
croissance de la demande mondiale de noix de cajou qu'en 2012 est
attendue, les exportations pourraient bien diminuer du fait de la baisse
de la production comme des stocks, selon l’Association de la noix de
cajou du Vietnam (Vinacas).
Lors des deux premiers mois
de l'année, le pays a exporté 33.000 tonnes pour 240 millions de dollars
représentant une croissance de 60,7% en volume et de 35,5% en montant
en glissement annuel, a indiqué le président de cette association, M.
Nguyên Duc Thanh.
En 2012, le Vietnam a dégagé un chiffre
d'affaires de 1,7 milliards de dollars de l'exportation de 200.000
tonnes de noix de cajou et de leurs produits dérivés, a-t-il rappelé
avant de souligner que si ce chiffre d'affaires pourrait atteindre un
même montant cette année, en revanche le volume sera certainement
inférieur en raison de baisse de la production due à un climat chaud qui
s'est prolongé.
Actuellement, l'industrie domestique de
la noix de cajou subit trois grandes difficultés que sont la pénurie de
matière brute, un nombre d'exportateurs trop élevé, ainsi que des cours à
l'export trop fluctuants.
Pour satisfaire la demande et
compte tenu de l'insuffisance de la production nationale, les
transformateurs vietnamiens doivent importer de la noix brute du
Cambodge, de la Côte-d'Ivoire ainsi que d'autres pays africains. Mais
ces importations présentent des risques, notamment en termes de qualité,
car actuellement, les stocks de noix de cajou issus des précédentes
récoltes sont encore trop élevés, a précisé M. Nguyên Duc Thanh.
Il a ajouté que le prix de la noix de cajou brute sur le marché
domestique va de 29.000 à 30.000 dôngs le kilogramme suivant la qualité
du produit, ce qui entraine un second risque pour les entreprises
vietnamiennes, celui de subir des pertes faute, si elles n'ont pas de
commandes à l'export à de bonnes conditions.
Par
ailleurs, en 2012, ce sont près de 330 entreprises qui ont exporté de la
noix de cajou, ce qui rend ce secteur difficile à administrer comme à
contrôler, de sorte que la Vinacas a d'ores et déjà planifié de
travailler avec les services concernés en vue de trouver une solution à
ce problème. -AVI