Hanoi, 28 janvier (VNA) – Pour Lilian Vo, une jeune femme d’origine vietnamienne vivant à Washington, il ne suffit pas de dire "j’aime le Vietnam". Elle a décidé d’écrire un livre sur la cuisine vietnamienne qui, d’après elle, permet de réunir les différentes générations de Viêt kiêu installés aux États-Unis.

Faire la cuisine en famille est une bonne manière de réduire la distance entre les enfants et leurs parents. Lilian Vo, étudiante en études internationales dans le Minnesota, et domiciliée dans la ville de Seattle (Washington), a récemment publié avec ses amis un livre portant sur les recettes de cuisinevietnamienne. 
 
Rassembler les generations autour de la cuisine hinh anh 1Lilian Vo, étudiante aux États-Unis, avec son livre "The Sticky Rice Project". Photo : RR/CVN

Un livre pour multiplier les échanges

Intitulé The Sticky Rice Project(Le projet de riz gluant), le livre comporte, outre des recettes de cuisine, les témoignages de jeunes d’origine vietnamienne suivant des cours de cuisinedonnés par des personnes âgées.

L’idée de publier un livre lui est venu dans sa vie privée, quand Lilian Vo s’est aperçue que c’était lors de la préparation des repas qu’elle parlait le plus avec sa mère. Aussi, pendant le dîner, les occasions étaient-elles nombreuses d’évoquer avec ses parents divers sujets comme l’histoire du Vietnam par exemple.

"Nous avons tellement de choses à partager en faisant la cuisine ou en prenant un repas à table. J’ai eu l’idée d’encourager les jeunes, surtout ceux d’origine vietnamienne, à cuisiner. Leurs professeurs sont alors leurs parents ou grands-parents", a-t-elle confié. Elle a souhaité que son livre favorise les échanges entre des membres de la famille. "Cet ouvrage doit être prétexte à la discussion".

À la différence des autres livres de cuisine qui ne contiennent que les recettes, The Sticky Rice Project, dont le contenu est varié, recueille aussi les impressions de nombreux Viêt kiêu (Vietnamiens résidant à l’étranger). "Je cuisine souvent des plats vietnamiens, même les plus étranges . Je chante des chansons que ma grand-mère me chantait quand j’étais enfant. Aussi, je continue de parler le vietnamien chez moi, car je me sens Vietnamienne", a affirmé Katie Nguyên, l’une des témoins du livre.
 
Rassembler les generations autour de la cuisine hinh anh 2Lilian Vo (1er plan, à droite) s’intéresse à la communauté vietnamienne de Seattle, où elle habite et tente de réunir lusieurs générations d’Américains d’origine vietnamienne. Photo : TSRP/CVN


À noter qu’à travers l’ouvrage, on peut aussi découvrir la vie de la communauté vietnamienne à Seattle. 

Chargée de la conception et du contenu du livre, Lilian a fait des interviews et a structuré l’ouvrage. Elle a été aidée par des amis et un rédacteur travaillant pour Xin chào (Bonjour), un magazine local en vietnamien.

Attachement profond au pays d’origine

Le livre a une grande signification pour Lilian Vo. Car il lui permet de montrer non seulement qu’elle s’intéresse à la communauté vietnamienne des États-Unis mais également de prouver son attachement profond pour son pays d’origine. "Malgré le fait d’avoir grandi à Seattle, où il y a beaucoup de gens d’origine asiatique, je ne connais pas bien le Vietnam. Alors, j’ai essayé de découvrir le pays par moi-même. Au-delà du fait de parler le vietnamien à la maison, je donne des cours de danses traditionnelles vietnamiennes", a partagé Lilian. "Avant, je le faisais pour prouver que je m’intéressais à mes origines mais maintenant, je le fais d’abord pour moi". – CVN/VNA